Une déception pour les partisans d'un régime dictatorial à bout de souffle qui espéraient un sursaut pour« Union » des Comores, à qui profite-t-elle ?
« Union » des Comores, à qui profite-t-elle ?
Le dernier remaniement du gouvernement du sanguinaire suprémaciste Azali n'a été tout compte fait qu'un aménagement sans intérêt, c’est juste le jeu des chaises musicales en attendant un autre remaniement dans…. Une déception pour les partisans d'un régime dictatorial à bout de souffle qui espéraient un sursaut pour sortir le pays de l'impasse actuelle. Cet immobilisme est en fait un aveu d'incapacité de renouvellement et de manque de perspectives pour un avenir meilleur dans notre archipel.
L’union dit-on fait la force. Cela est vrai en général et sous d’autres cieux. Pas en ce qui concerne, ce qu’on appelle Union des Comores. En effet, cette appellation rime surtout avec une centralisation à outrance, des injustices insupportables, des privations de droits individuels et collectifs. On a eu beau rechercher on ne voit qu’une mort programmée et certaine pour Anjouan. Jugez-en par vous-même.
Infrastructures
Le port de Mutsamudu, poumon de l’économie de l’île, construit il y a 27 ans est ensablé et agonise. Le dragage de ce port n’a été fait qu’une seule fois en 2009 alors qu’il doit être fait tous les 5 ou 6 ans. Savez-vous que 70 millions d’euros des fonds FED, alloués pour le dragage de ce port, ont été gelés, parce que le sanguinaire suprémaciste Azali voulait les utiliser pour le port de Ngazidja-Comores ?
Santé
La santé à Anjouan n’est pas mieux considérée que son port : les travaux de l’hôpital de Hombo financés par le Qatar, sont boycottés par le même sanguinaire suprémaciste Azali. Alors que le gros œuvre est déjà achevé, il ne restait plus que les finitions et son équipement. Quant à l’hôpital de Bambao, financé et équipé par la Chine, il est réduit en un simple dispensaire.
Jeunesse
Et que dire sur la jeunesse anjouanaise ? Privée d’une bonne éducation par des résultats d’un baccalauréat régulièrement saboté et des bourses d’études spoliées, cette jeunesse est marginalisée, les diplômés laissés dans le désœuvrement total. Même au niveau de la culture et du sport. A la dernière CAN, seuls 3 joueurs des autres îles ont été sélectionnés : 1 de Mayotte et 2 d’Anjouan. 1 seul Anjouanais avait effectivement joué, le 2ème n’a joué que moins de 30 minutes sur un seul match ; Pire, les stades de football d'Anjouan, sont ostracisés et les Anjouanais privés en permanence de voir les compétitions internationales chez eux.
Services publics
Qu’il s’agisse des directions administratives, de l’économie, des finances, de la diplomatie, des forces de défense...tout est centralisé à Moroni.
Culte
Même la religion n’échappe pas à ce sombre tableau d’accaparement de tout, d’hégémonie et de domination : Le mouftorat est un domaine exclusif de Ngazidja. Ewa « Mufti, lilo chamba la Ngazidja, dahari Mgazidja ». « Basi ata zi biye za hedja ra tamaniwa ne kaziwaswili Ndzuwani ». Le nombre de candidats anjouanais au pèlerinage, est souvent limité à moins de 10% de la totalité sur la liste, voire les Anjouanais carrément exclus du quota de pèlerins.
Droits constitutionnels
La tournante pour Anjouan ? Il ne faut plus y rêver. L’accord cadre de Fomboni 2001, a été violé maintes fois et rendu caduque. Dans la foulée, la tournante d’Anjouan est volée. Les élections de 2024 tant claironnées par le sanguinaire Azali pour faire patienter Anjouan et Mohéli ne changeront rien à cette volonté et logique de domination de Ngazidja-Comore sur Anjouan.
En tout cas, avec la dégradation de la santé du sanguinaire Azali, les proches du pouvoir, les acolytes de ce tyran, s’affairent dans l’ombre, à concocter une succession pour s’accaparer indéfiniment du pouvoir et continuer la mainmise hégémonique et l’exploitation des autres îles, particulièrement celle d’Anjouan.
Pour notre malheur, ce système de centralisme d’État comorien qui concentre pouvoir et décisions à Ngazidja-Comores, est aussi facilité et cautionné par des brebis galeuses d’Anjouan plus préoccupées par leur propre carrière et le remplissage de leur ventre. Quitte à maintenir tout un peuple dans la pauvreté et la misère. Ces Anjouanais-là bien connus, sont des ennemis d’Anjouan à dénoncer et à combattre. Ce sont des traîtres aux intérêts d’Anjouan !
Anjouanais, ne croyez plus aux belles paroles de ces « Unionistes » anjouanais qui ne sont en réalité que des hypocrites, des opportunistes mentalement colonisés par une élite politique comorienne qui pourtant les méprise, les déteste et les haït. Une élite politique comorienne qui se nourrit de votre pauvreté ; Une élite politique comorienne qui vous suce le sang tout en vous méprisant ; Une élite politique comorienne qui a intérêt à vous berner continuellement. Tout cela pour que « L’Union » des Comores ne profite qu’à l’île de Ngazidja-Comores et uniquement à elle et ce, depuis le transfert de la capitale de Dzaoudzi à Moroni en 1964 !
Projet de développement ?
L’élite politique comorienne n’en a jamais pour les Comores et encore moins pour Anjouan et qu’elle s’en fout d’elle, elle n’en a cure. Nous devons absolument nous en méfier d’elle et la fuir comme la peste !
Anjouanais, dès que vous entendrez une élite politique comorienne, vous interpeller en ces termes : « YEJE BO MWANAMA », oh mon frère. Alors attention ! il y a lieu de prendre ses jambes à son cou et à décamper ! Fuyez et fuyez loin, « trawa ayisa trawa, ntsena trawa mbiyo uri mpevo ya dharuba ». Car là, elle cherche à vous abrutir, à vous rendre inepte, à vous ensorceler afin de vous tenir en laisse et faire de vous sa chose !
Le seul projet de développement socio-économique pour Anjouan que dispose aujourd’hui l’élite politique comorienne, est son égocentrisme, son hégémonisme sur Anjouan et sa politique du ventre. Autrement dit : la politique d’exercer le pouvoir avec un souci exclusif de satisfaction matérielle et personnelle au détriment d’Anjouan. En plus clair, il s’agit d’une politique pour rendre sénile et absurde. Abêtir tout Anjouanais pour l’affaiblir. Pour ensuite voler tout ce qui est de droit pour Anjouan tout en se remplissant au passage les poches illicitement.
Vous rendez service à une élite politique comorienne ? Alors, en guise de gratitude, attendez-vous à ses crachats, à son dédain, à sa persécution sur vous, à sa terreur sur vous, à son cynisme sur vous et enfin à votre malheur ! Le simulacre de procès qui a maintenu en prison nos frères anjouanais, en témoigne.
La paupérisation et le misérabilisme du peuple d’Anjouan :
Le système du centralisme d’État comorien, est sans nul doute, le levier sur lequel s’appuie tous les régimes politiques. Un système inadéquat, inadapté à nos conditions insulaires et qui concentre entre les mains de quelques politiques comoriens souvent mafieux, tous les pouvoirs de décision sur la vie des peuples de nos îles. Il leur permet de maintenir en permanence les Anjouanais dans la privation, dans l’indigence, dans l’absolue pauvreté et le désespoir. C’est ce système qui, en 47 années d’indépendance, a appauvri et continuera d’appauvrir et de rendre plus misérable Anjouan. Le centralisme d’État comorien est une gangrène, un mal à éradiquer, à abolir et à proscrire absolument !
Alternative ?
L’essor économique et le développement de notre archipel, sont encore possibles. Ils dépendent toutefois d’une volonté politique de progrès et d’un changement de mentalité, celle surtout de l’élite politique comorienne, à commencer par le respect mutuel des droits des peuples. L’élite politique comorienne devra apprendre à vivre dans ce respect des autres, et plus particulièrement du peuple d’Anjouan et à savoir que le respect ne vaut pas mépris et soumission.
Cette mort programmée de notre île, n’est pas une fatalité encore moins une malédiction. Nous pouvons l’éviter et nous extirper des griffes acérées des pattes hégémoniques de « l’Union » maléfique des Comores et de sa servitude. Pour cela la mobilisation patriotique des Anjouanais est nécessaire et impérative !
L’Union des États souverains, est le seul concept constitutionnel, et la seule forme organisationnelle d’État, équitable et adaptable à notre insularité !
Oui indignons-nous et révoltons-nous contre l’oppresseur comorien qui veut tuer Anjouan !
C’est à nous Anjouanais et à nous seuls d’arracher, comme en 1997, DROITS ET LIBERTÉS !
Vive l’État souverain d’Anjouan !
Anli Yachourtu Jaffar
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