A Mayotte, la terreur est imposée par des ban..«La situation ne cesse d’empirer» : à Mayotte, les bandes de jeunes violents mettent l’île sous tension
Plusieurs milliers de mineurs, à la dérive, s’entretuent et mettent sous tension le 101e département français, sur fond d’immigration clandestine, détaille Le Parisien, dimanche 13 février. Le 23 mars, sortira le film “Tropique de la violence”, qui dépeint cette situation.
Le quotidien brutal de ces jeunes, tombés entre les mains des bandes ultraviolentes, est décrit dans un article du Parisien, mis en ligne dimanche 13 février. A Mayotte, plusieurs milliers de mineurs sont à la dérive. Ces mineurs nés sur l'ile et dont leurs parents ont été expulsés, se retrouvent seuls et vivent dans la rue.
Des bandes qui recrutent dès l’âge de 11 ans
Le 23 mars, sortira en France « Tropique de la violence », un long-métrage qui dépeint la situation à Mayotte. Plusieurs scènes ont été tournées dans un bidonville qui surplombe un établissement scolaire où nos confrères ont échangé avec des élèves. Ces derniers ont aussi eu l’occasion de s’entretenir avec le réalisateur, Manuel Schapira. « C’est vrai, tout ce qui est dit [dans le film], constate une adolescente, dont les propos sont cités par le quotidien régional. Mais vous [ne] croyez pas, monsieur, que ça donne une trop mauvaise image ? Nous, on veut vraiment que Mayotte soit l’île aux parfums ! »
Dans l’île, la terreur est imposée par des bandes qui recrutent dès l’âge de 11 ans. Cambriolages, caillassages, barrages routiers, ou encore crimes au « chombo » – une sorte de machette – mettent en péril la vie des insulaires, détaille Le Parisien. Depuis que l’année a commencé, cinq jeunes se sont entretués, tandis qu’un père de famille a été assassiné à son domicile, au coupe-coupe. Sur les réseaux sociaux, des clichés de son corps déchiqueté ont beaucoup circulé.
S’affronter pour une insulte ou un regard
Rien qu’en 2021, le parquet a été saisi d’un peu plus de 500 procédures criminelles, note le journal. Dans le détail, il s’agissait principalement de vols en bandes organisées, de blessures causant une infirmité permanente, de viols et d’homicides. Et cela, pour une population officielle de 350 000 personnes. Dès 18 heures, les insulaires redoutent de s’aventurer sur les routes, dans la crainte d’être assaillis par des hordes de jeunes délinquants. Les groupes rivaux, attachés à un quartier ou à un village, n’hésitent pas à s’affronter pour une insulte ou un regard.
« Désormais, avec mon épouse, lorsque l’on va dîner chez des amis, on dort sur place », confie Alain Charier, un professeur de lettres, dans les colonnes du Parisien. Ce métropolitain, qui effectue son second séjour à Mayotte, dit ne pas vouloir sombrer dans le catastrophisme. « La majorité de nos élèves sont respectueux. Entre 2001 et 2005, cela n’avait rien à voir, assure-t-il ensuite. Depuis que je suis revenu, en 2014, la situation ne cesse d’empirer. »
Avec valeursactuelles.com et LeParisien
A Mayotte, la terreur est imposée par des bandes qui recrutent dès l’âge de 11 ans. Photo d'illustration © DUPUY FLORENT/SIPA
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