Dr Ahamad Abdullahi ITIBAR n’est plus ! ITIBAR était un infatigable travailleur au service des malades nécessiteux !
Dr Ahamad Abdullahi ITIBAR n’est plus !
Il s’est en allé paisiblement, parti tranquillement, rappelé par le Créateur
en cette fin de matinée dans son cabinet, s’apprêtant à consulter ses premiers
patients de la journée.
Le destin ne lui offra donc pas l’opportunité de se faire consulter à son
tour. Dieu, maître de nos vies avait décidé que cette occasion n’allait pas se
présenter. Son heure aura ainsi sonné. Le compteur s’est calmement
arrêté.
Il rejoint ceux qu'il aimait aussi, ses aïeux. Le moment tant redouté est
arrivé. Il ne se repousse pas. Ne se négocie pas, ne se rééchelonne point
.
L’attachement païen à sa profession, son cabinet et ses patients démontre, au
besoin, que ce fût une communion sacrée, une histoire atypique jalonnée des
longues et denses décennies.
Le médecin avait voué sa vie à son métier, corps et âme. Il était en parfaite
symbiose. Il se dévouait à cette lourde tâche dans un contexte particulier
qu’est le nôtre.
D’un simple regard, il pouvait t’ausculter et tout diagnostiquer. Il s’y
adonnait avec une passion sans bornes. Il savait rassurer. Il incarnait un
grand amour de la science, de la médecine en particulier.
À l’écoute de son patient, il se donnait le temps nécessaire pour appréhender
les maux dont souffrait ce dernier. Chez lui, aucun traitement ne se faisait
administrer à la hâte. Tout résultait d’une séance minutieusement menée.
ITIBAR était un infatigable travailleur au service des malades nécessiteux, un
esprit vif, avide de sciences et de connaissances multiples.
Il exerçait avec la rigueur, la discipline ainsi et surtout la déontologie
requises par son corps.
Il ne s’arrêtait jamais d’apprendre pour tout comprendre et surtout mieux
exercer.
De sa longue expérience, Il avait une vue encyclopédique, précise et
méthodique.
Des lointains souvenirs d’enfance remontent de son cabinet sis à la Coulée
dont il resta attaché jusqu’à ce matin. Il quittait rarement les lieux.
Il était enthousiaste des progrès enregistrés par les avancées médicinales. Il
était à la pointe de ces diverses évolutions.
En toute modestie, de manière extrêmement humble, il cultivait et entretenait
cet appétit insatiable de renforcement de capacités multisectorielles. Sa
culture générale comptait davantage à ses yeux.
Ce soir, une foule nombreuse s’est déplacée à Ikoni, sa ville d’origine, afin
de lui rendre un dernier et vibrant hommage.
La mosquée de vendredi laquelle accueillait la prière mortuaire fût remplie de
monde. Dieu agrée sa chère âme dans toute sa sainteté.
À ses quatre enfants dont mon estimé Confrère Aïcham, mon émotion partagée, ma
compassion, et ma douleur de la perte de leur père adorable et estimable .
Par Damed Kamardine
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