Le 26 mai 2021 est passé. Depuis, Azali n'est officiellement plus le président de l'Union des Comores. Seulement, l'opposition n...
Le 26 mai 2021 est passé. Depuis, Azali n'est officiellement plus le président de l'Union des Comores. Seulement, l'opposition n'a eu aucune réaction à la hauteur de la mauvaise foi du dictateur comorien, si ce n'est la guerre de salive que le peuple comorien commence à s'habituer.
Le dictateur prévoit tout. Il a mis en place une stratégie et des tactiques au quotidien pour atteindre son objectif. Première étape de sa stratégie fixe un objectif à horizon 2024 qui doit, par la voie de force lui ouvrir une porte pour l'horizon 2030.
Azali se sent sans aucun doute fort devant une opposition malheureusement mal organisée, voire divisée. Nous ne devons pas nous tromper sur ce qui fait la force de ce régime aux abois. Ce régime sanguinaire puise sa force sur les divisions qui sévissent dans les rangs de l'opposition.
Aujourd'hui, on a une opposition caractérisée par plusieurs organisations et mouvements politiques qui ne se disent pas les choses honnêtement pourtant, elles croient faire équipe contre cette dictature qui persiste et tue. Les gouvernements de transition divisent. Chaque mouvement veut incarner l'image crédible de l'opposition. Le Front-uni ne reconnaît pas l'autorité virtuelle de Moustoifa Said Cheikh, doublé de celui de Youssouf Said Mahazi Zico.
Ma crainte est de voir les mouvements Dawula ya haki s'entredéchirer entièrement au lieu de se concentrer sur la seule et vraie cible: Azali et son équipe qui gouvernent illégalement depuis mars 2019. La jeune génération qui aime faire de la politique doit prendre conscience. Elle doit savoir que les leaders de l'opposition et Azali sortent de la même école.
Cette école qui apprend à ses élèves comment mentir en longueur de temps, comment conserver farouchement son égoïsme, comment maintenir la corruption, comment cultiver la division, comment faire pour éviter toute union honnête et juste contre l'injustice, la dictature et corrupteurs.
La jeune génération que nous sommes, devons prendre notre destin en main sans ses hableurs qui ne cessent de nous prouver leur incompétence et incapacité d'œuvrer ensemble pour dégager Azali. Chacun s'imagine président après Azali.
En réalité ces régimes de transition en exils n'ont aucun sens. On veut se référer à la France sous l'occupation lors de seconde guerre mondiale. Oui le général de Gaulle avait un gouvernement via le CNR (Conseil National de Résistance) formé à Londres. Mais, de Londres, il contrôlait une partie du territoire français appelée la France libre avec des mouvements qui l'aidaient à occuper leur pays dont une partie était sous occupation allemande.
Aux Comores ce n'est plus le cas, l'opposition ne contrôle aucune partie de notre territoire national. De Gaulle était aidé foncièrement et militairement par les puissances alliées. Donc il avait réunit toutes les conditions pour former un gouvernement de transition.
Par Djo Bacari
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