Pétrole : Rencontre entre SCH, les responsables des stations et le ministère de l’énergie Devant l’ampleur des files d’attente et des jerric...
Devant l’ampleur des files d’attente et des jerricans dans les stations-services pour l’achat du pétrole lampant, le cabinet du ministère de l’énergie a réuni ce matin, les responsables de la société comorienne des hydrocarbures (Sch) et ceux des stations-services pour essayer de trouver une solution à cette problématique qui s’est inscrite dans la durée.
Pour la société nationale, une pénurie du pétrole a été annoncée depuis des mois alors qu’en réalité, il n’en est rien en ce sens que toutes les stations sont approvisionnées et que toutes les mesures sont prises pour éviter une pénurie. "Les stations favorisent la spéculation du prix du pétrole. Elles connaissent parfaitement les revendeurs et au lieu de limiter leur approvisionnement, elles permettent à un poignet de clients de s’accaparer de la totalité du pétrole disponible.
Cet état de fait laisse les autres acheteurs pendant des heures voire des jours devant les stations et renvoie par conséquent l’image d’une pénurie du produit. À ce rythme, l’on ne peut pas en finir avec les jerricans. Certains pompistes vont jusqu’à taxer les clients avant de les servir. Dans cette situation, le plus grand problème reste le stockage du pétrole par les revendeurs" a détaillé le directeur général de la Sch, Oumara Mgomri pour qui, seules les stations peuvent arrêter de servir les mêmes clients-revendeurs chaque jour.
Le directeur général rappellera que la Sch vend le pétrole à perte parce que le gouvernement a décidé d’appliquer un prix social "raison pour laquelle, on ne peut pas permettre que certains spéculent sur le prix et aillent jusqu’à pratiquer le double. Désormais, on a l’impression que la revente du pétrole est devenue la meilleure affaire dans ce pays puisqu’elle permet de gagner jusqu’à 100% de bénéfice. C’est du jamais vu".
De leur côté, les responsables des stations-services pointent du doigt la Sch en estimant que les foules qui s’amassent devant eux, ne sont que la conséquence d’un délai de livraison anormalement long et d’une limitation du volume des commandes. "Avant, les spéculations n’avaient pas lieu d’être parce que les stations étaient approvisionnées en permanence. Les revendeurs n’avaient pas de clientèle mais maintenant, il n’est pas farfelu de recevoir sa commande deux ou trois jours après l’avoir faite" a expliqué le responsable de la station Bon Rivage à Mitsamihuli, lequel est soutenu par les stations d’Itsandra et du port.
En effet, selon les deux représentants, ces deux stations ne connaissent désormais plus de files d’attente ces derniers jours. "Nous avons reçu dernièrement nos commandes en temps et en heure. Et surtout, nous avons reçu la totalité du volume commandé. Ainsi, le pétrole est en permanence et plus personne n’a besoin de dépenser des heures pour le pétrole. C’est pourquoi nous estimons que la solution à ce problème doit provenir de la société nationale" ont affirmé les deux responsables.
L’épineuse question de la livraison est en passe d’être définitivement résolue. "Avec le concours du ministère de l’énergie, nous avons obtenu un prêt pour l’achat de 8 camions citernes dont les deux sont déjà arrivés. Les autres arriveront d’ici le 1er août parce qu’effectivement, nous avons ce problème qui fait que toutes les stations ne sont pas livrées au moment où, elles le souhaitent" devait avancer Oumara Mgomri. L’autre solution préconisée n’est autre que de demander aux stations d’éviter de servir les mêmes revendeurs-spéculateurs tous les jours.
Ministère de l'Economie
COMMENTAIRES