« Azali élu Vice-président de l'Union Africaine! » Entre manipulation, mensonges et quête de légitimité quasi impossible, un strapontin...
Entre manipulation, mensonges et quête de légitimité quasi impossible, un strapontin à l'Union africaine peut - il colorer une dictature criminelle?
Après avoir mis divers anciens dirigeants de notre pays en prison ou en résidence surveillée, poussé bon nombre d'autres en exil notamment son propre Vice-président, et même fait enlever à Madagascar un opposant bénéficiant du statut de réfugié, le Colonel Azali Assoumani incite les siens à s'en prendre violement et par un langage ordurier à des élus à l'étranger qui font état de ses multiples violations des libertés publiques et des droits humains.
Revenons à la nouvelle propagande mensongère, "Azaliest élu Vice-président à l'Union africaine".
Azali et ses sbires font comme si les comoriens ne comprennent pas le fonctionnement du monde et notamment celui des organisations internationales et régionales en l’occurrence l’Union africaine, puisque c’est ici qu’il serait élu ou nommé Vice-président.
Il faudrait noter que les activités de l’UA sont mises en œuvre par plusieurs organes de décision principaux dont la conférence des Chefs d'État et de Gouvernement, le Conseil exécutif et la Commission de l'Union africaine". Celle-ci est le secrétariat de l'UA. Elle est composée d'un président, de vice-présidents et des commissaires, plus le personnel.
Les fonctions de présidence sont tournantes entre les pays membres (regroupés en zone). Ce sont donc des fonctions tournantes auxquelles l'Union des Comores a droit comme n'importe quel pays membre.
Dans sa quête de légitimité, le putschiste récidiviste Assoumani Azali a du mendier auprès des autorités de Maroc pour régler les arriérés de cotisation des Comores auprès de l'UA. Le Colonel Azali se réjouit d'un État incapable de disposer d'un million de dollars pour assumer la souveraineté internationale des Comores, au moment où le même Azali prétend à l'Émergence d'une part. D'autre part, cette place de 2ème Vice-présidentrevenait à un pays d'Afrique Australe, mais les pays de la sous-région ont préféré se concentrer sur la lutte contre la covid-19.
A ceux qui vantent les mérites du Colonel AssoumaniAzali, qu'ils arrêtent leurs âneries!
En attendant, les communicants payés pour faire fonctionner l'applaudimètre pourront continuer às'énerver et à s'en prendre aux personnalités qui pointent du doigt ce qu'on ne saurait qualifier autrement que de dictature.
Il en fut ainsi, après le tweet d'une parlementaire d'Europe Écologie – Les Verts, ensuite de la vice-présidente du Conseil Régional de la Réunion, puis d'une ancienne Ministre Communiste et maintenant de la Haute Commissaire au Conseil des Droits de l'Homme des Nations Unies qui, après avoir subi la dictature de Pinochet, fût élue démocratiquement à la Présidence du Chili.
Mais quoi qu'il arrivera, celui qui osa affirmer publiquement que l'horrible affaire Kashoggi de "cuisine interne" n'arrivera jamais à sortir de la catégorie présentée nommément par un célèbre journaliste de BFM-TV comme celle des "dictateurs infréquentables".
Savent-ils que contre les dictateurs qui éliminent leurs opposants notamment a l'étranger, les États Unis d'Amérique viennent d'adopter une nouvelle norme juridique portant précisément le nom de ce journaliste saoudien odieusement assassiné ?
Putschiste multirécidiviste et dictateur, comme en Birmanie, le Colonel Azali n'échappera point a cette étiquette qui vaut à notre pays d'être, malheureusement, classé parmi "les pays autoritaires", à la 35ème place sur les 55 États africains (alors que nos voisins Mauriciens détiennent le 1er rang) et à la 132ème place mondiale par l'Economist Intelligence Unit, un organisme de Conseil pour les investisseurs, à l'échelle internationale.
Voilà l'image définitive de celui qui crut pouvoir tromper l'opinion avec l'Émergence comme slogan mais qui sait que le compte à rebours est en marche pour un retour à l'ordre constitutionnel et à la démocratie par le respect de l'Accord de réconciliation nationale (signé à Fombonile 17 février 2001).
Le Colonel Azali Assoumani est élu pour un mandat de cinq ans qui prend fin le 26 mai 2021. Qu'il pleuve, qu'il neige, il partira !
N.B. A titre d'illustration de mon propos relatif au fonctionnement des organisations internationales, je partage ici un extrait d'un procès-verbal de l'AG d’une organisation internationale, le réseau des Agences de Promotion des investissements.
En 2014, les Comores sont élus membres du bureau de cette organisation, c'est mon nom en qualité de Directeur Général de l’Anpi Comores qui y figure, deux ans plus tard, mon successeur continue de représenter les Comores dans le bureau. Les cas sont multiples.
De cette illustration, peu importe celui qui sera à la tête de l'État comorien, il occupera cette fonction de Vice-président de l'UA durant le mandat convenu.
Toihir DAOUD
Écrivain engagé
Auteur les Comores Tournante et Tourmente
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