Mon opinion sur Youssoufa Mohamed Ali (Belou) En cet instant précis où l’actualité politique est souvent déformée par les mass médias et les...
En cet instant précis où l’actualité politique est souvent déformée par les mass médias et les réseaux sociaux, j’ai jugé primordial de proposer une autre lecture par rapport à celle de l’homme de la rue qui serait tout naturellement influencé par la désinformation grandissante de l’opinion publique.
J’avise immédiatement à mon lecture que je ne cherche pas à le disculper d’une quelconque erreur si, effectivement, il y en a, mais plutôt à le reconsidérer dans sa vie personnelle et son parcours d’homme public et politique, dans ses réalisations souvent occultées par mauvaise foi dans le seul but de détruire sa personnalité.
Mr Youssouf Mohamed Ali (Alias Belou), est, si j’ose dire, cet homme atypique et au parcours exceptionnel. Selon les témoignages, il a quitté les Comores tout jeune en 1976, en classe de 4 ème. Après l’obtention successive de son Bepc, ensuite, son baccalauréat, puis son Bts en agronomie, il décide de rentrer aux Comores.
Belou a refusé la nationalité française et décide de rentrer à Moroni. Cette initiative fait de lui un patriote, un nationaliste convaincu contrairement à d’autres. Une fois aux Comores, il travaille pendant quelques temps avant de repartir au Niger pour approfondir sa formation d’agronome où il rentrera avec son diplôme d’ingénieur en agronomie.
A la fin de 1994, début 1995, Youssouf Mohamed Ali rentre définitivement aux Comores pour servir son pays. A la fin de l’année 1995, il fera son entrée officielle au ministère de l’Environnement par voie de concours organisé par les Nations unies en tant que consultant.
C’est bien cette activité professionnelle qu’il exercera jusqu’en 2016, lors de la réélection de son excellence Azali Assoumani. Ceux qui l’ont côtoyé durant ce parcours à la fois long et riche le savent.
Sur le plan politique, il est un politicien aguerri car il est entré en politique depuis 1979, soit depuis il y a quarante deux ans. Il était un militant actif de l’ASEC en France et du Front démocratique une fois à Moroni.
A partir des années 2000, Belou quitte le Front démocratique et adhère la Convention pour le renouveau des Comores (Crc). Après les élections de 2002, il concilie politique et carrière professionnelle et se réserve en politique. C’est ainsi qu’il était assez mal connu par l’opinion publique lors du premier mandat du Président Azali Assoumani de 2002 à 2006.
En 2003, Belou avec d’autres intellectuels et hauts cadres de Foumbouni des années 80, a été parmi les concepteurs de la fameuse « Katiba lahé Anda na mila ya Foumbouni » c'est-à-dire, « l’initiative consensuelle pour une réforme du grand mariage de Foumbouni ».
Cette initiative a permis, des années durant, à des nombreuses générations de la cité de s’acquitter du Aanda. On dit souvent que : « charité bien ordonnée commence par soi-même ». Pour rester fidèle à ses principes, il célèbre officiellement son mariage en accord avec le Katiba, ce qui constitue un point d’honneur en sa faveur.
A partir de fin 2005, Mr Youssouf Mohamed Ali (Belou), s’intéresse davantage de la politique et devient le maire de Foumbouni. Sa toute première initiative, c’est la moralisation de la vie politique de cette ville. Il fallait pour un homme de valeur et de conviction de mettre l’accent sur le fonctionnement de cette institution afin de lui assigner une gestion transparente.
De 1996 à 2005, un fonds spécial était destiné à la reconstruction de la nouvelle mosquée de vendredi de Foumbouni, chose qui n’a jamais vu le jour. Il a fallu cependant, attendre l’arrivée de Belou à la tête de la mairie de Foumbouni pour qu’enfin, cette ville soit dotée d’une grande nouvelle mosquée.
En 2005, les Comores n’étant pas épargné ont connu des dégâts énormes causés par le tsunami, la digue de Foumbouni a fini par lâcher. Alors Youssouf Mohamed Ali, Maire de Foumbouni, avec le soutien de la diaspora et de l’Union européenne obtient un financement pour les travaux de réhabilitation de la digue évitant la ville de Foumbouni d’être emportée par les eaux.
Le XXIème siècle est considéré comme celui du développement durable et de la protection de l’Environnement. Le monde est soumis aux aléas climatiques et qu’aucune région du monde n’est épargné Ainsi, l’usage rationnel des déchets et des ordures ménagers est un sujet tabou dans le pays en général et à Foumbouni, en particulier.
C’est alors que Youssouf Mohamed Ali, en tant que maire de la ville, en partenariat avec la diaspora de Foumbouni de France, ficelle un gigantesque projet environnemental consistant à traiter les ordures ménagères ainsi que les déchets dans le respect de l’environnement et des objectifs du millénaire.
Un site de traitement de déchets a vu le jour et accueille les ordures ménagères de la ville de Foumbouni et celles des huit localités de cette région d’Itsahidi. En d’autres termes, il n’est plus uniquement question de Foumbouni, mais il est aussi et surtout question de la région de Badjini.
A partir de 2008, Belou facilite dans le centre hospitalier pôle sud l’inauguration d’un bloc opératoire. Des professeurs et chirurgiens malgaches opèrent dans le centre. Cette semaine, il s’est vu équipé des bouteilles d’oxygènes, d’une voiture 4/4 pour assurer la liaison Foumbouni-Moroni en cas de transfert.
A la fin de l’année 2020, Youssouf Mohamed Ali a initié également le projet de l’énergie solaire pouvant éclairer toute la région d’Itsahidi en cette période difficile d’un pays durement frappé par des soucis constants en matière d’énergie.
Alors, oui mes chers compatriotes ! Ne me dites pas que Mr Youssouf Mohamed Ali déteste Foumbouni et Badjini. C’est un homme de valeur et de principes, un homme qui porte en lui les germes de Foumbouni et de Badjini dans l’esprit du respect, de son bien-être et de sa grandeur.
Personnellement, je considère le langage comme élastique. Chacun interprète les choses à sa guise. CONFICIUS avait averti qu’ : « avant de faire la guerre, commencez par définir les mots.
Comme quoi, les mots sont souvent source de bien des maux ». C’est ce qu’a voulu rappeler Belou que le bonheur de l’individu (la femme) ne sera jamais acquis que dans celui du groupe (les membres de la famille) est atteint. Pour lui, ces deux espaces sont indissociables (Foumbouni et Badjini). Voilà ma lecture sur cet homme que j’ai connu de près depuis plus de vingt-cinq ans.
NASSERDINE NADHOIRI, Enseignant de philosophie, président du CEPHI (Collectif des Enseignants de Philosophie)
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