Mayotte restera confiné deux semaines supplémentaires au moins, a annoncé jeudi soir le préfet, près de trois semaines après le début du rec...
Mayotte restera confiné deux semaines supplémentaires au moins, a annoncé jeudi soir le préfet, près de trois semaines après le début du reconfinement.
«Il faut poursuivre le confinement. Il a produit ses effets sur le nombre de contaminations. En le poursuivant sérieusement, il va soulager l'hôpital, le nombre d'hospitalisations diminuera», a déclaré Jean-François Colombet au journal télévisé de Mayotte la 1ère (France Télévisions).
Début février, le gouvernement avait décidé un reconfinement à Mayotte pour au moins trois semaines face à l'épidémie de Covid-19. Si le confinement est prolongé de deux semaines, c'est pour coïncider avec la rentrée scolaire, prévue le 15 mars, et organiser le retour des 100.000 élèves de l'île en classe avec un protocole sanitaire contrôlé. La capacité d'accueil des enfants sera revue à la baisse pour éviter les contaminations.
La courbe de contaminations, les décès liés à la Covid-19 et les hospitalisations ont augmenté de manière exponentielle à Mayotte depuis le début du mois de janvier jusqu'à la mi-février. Une augmentation due à la présence du variant sud-africain de la Covid-19. Le taux d'incidence a approché les 900 cas pour 100.000 habitants, le taux de positivité a dépassé les 30%, le nombre de cas confirmés en une semaine était supérieur à 2300 et le nombre d'hospitalisés avoisinait les 150 personnes. Au 18 janvier, il y avait 579 cas sur une semaine, 13 personnes hospitalisées seulement et un taux d'incidence de 207 cas pour 100 000 habitants.
Pour soulager le personnel hospitalier, des renforts de l'armée et de la sécurité civile sont arrivés à Mayotte, et des malades de la Covid-19 ont été évacués sanitairement en avion médicalisé vers le CHU de La Réunion. Les motifs impérieux restent obligatoires pour quitter Mayotte ou arriver dans l'île. Les voyageurs doivent envoyer leurs justificatifs six jours avant leur déplacement à la préfecture, qui les avisera deux jours avant leur déplacement si les motifs sont justifiés ou pas.
Enfin, le contrôle des déplacements dérogatoires sera renforcé. Jusqu'à maintenant, ils visaient surtout les automobilistes. Désormais, les piétons devront eux aussi produire une attestation dérogatoire de déplacement, sous peine d'encourir une amende de 135 euros.
Par Le Figaro avec AFP
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