L’île est coupée du reste du monde depuis le 1er janvier. Les liaisons aériennes et maritimes avec le reste de l’archipel sont interrompues ...
L’île est coupée du reste du monde depuis le 1er janvier. Les liaisons aériennes et maritimes avec le reste de l’archipel sont interrompues et le nombre de cas positifs au coronavirus ne cessent d’augmenter rapidement.
La plus petite île du pays compte 36 000 habitants et plus de 300 personnes testées positives au virus. Dans la seule journée d’hier mercredi, il y a eu trois décès, dont le maire de la capitale qui déplorait les conditions déplorables de prise en charge de la situation par le pouvoir central.
Le centre hospitalier est saturé au point que les nouveaux cas sont isolés dans une école désaffectée. Là-bas, plus de 60 personnes se plaignent de manquer d’eau à boire, de masques et de gel hydroalcoolique. Cependant, le gouvernement assure avoir pris les choses en mains.
« La situation à Mohéli est assez inquiétante. Le nombre de contaminés augmente. Effectivement il va falloir renforcer les équipes sur place puisque comme le virus est très violent il a touché aussi un certain nombre de personnel médical. On a acheminé du matériel il n’y a pas longtemps et on continuera à en acheminer si le besoin se fait sentir », explique Houmed Msaïdié, le porte-parole du gouvernement.
Un virus présent sur l'ensemble du territoire
Pour l’instant l’OMS n’a pu se rendre sur l’île de Mohéli mais le porte-parole du gouvernement, qui coordonnait le comité national Covid-19, affirme que rien ne s’y oppose : « Le ministère de la Santé a demandé l’avis de certains de nos partenaires, mais il n’en demeure pas moins que le premier cas nous vient d’une personne qui a visité l’Afrique du Sud qui est aussi frappée par ce virus mutant. Il y a discussion avec le ministère de la Santé et ces organismes-là. Il n’y a aucune raison de les empêcher, s’il faut qu’ils aillent à Mohéli. »
Les seuls décès officiellement reconnus comme liés au coronavirus sont ceux survenus dans les centres hospitaliers et d’isolement. Néanmoins les autorités rappellent que le virus est présent sur l’ensemble du territoire.
Anziza M’Changama, correspondante de RFI aux Comores
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