Cette annonce ouvre la voie à une réconciliation entre le Qatar et les pays du Golfe, en froid depuis trois ans. Un sommet doit se tenir mar...
Cette annonce ouvre la voie à une réconciliation entre le Qatar et les pays du Golfe, en froid depuis trois ans. Un sommet doit se tenir mardi en Arabie Saoudite.
Réconciliation en vue dans le Golfe. L'Arabie saoudite rouvre dès lundi au Qatar son espace aérien et ses frontières terrestres et maritimes après plus de trois ans de rupture des liens diplomatiques entre les deux pays du Golfe, a annoncé lundi 4 janvier le ministre koweïtien des Affaires étrangères. Cette annonce intervient à la veille d'un très attendu sommet des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en Arabie saoudite, lors duquel pourrait être scellée une réconciliation entre Ryad – ainsi que plusieurs autres pays – et le Qatar.
Le bureau de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a annoncé dans un communiqué que le dirigeant se rendrait au sommet de CCG, une première en trois ans de froid diplomatique dans la région et un signe prometteur de réconciliation. L'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu en juin 2017 leurs liens avec le Qatar, l'accusant de soutien aux islamistes, de connivence avec l'Iran ou encore de semer le trouble dans la région. Le riche et ambitieux émirat gazier a toujours démenti et dénoncé le "blocus" dont il se dit victime.
Les Etats-Unis saluent "une percée"
Les Etats-Unis, soucieux d'unifier les pays arabes face à l'Iran, ont fait pression pour réconcilier les pays en froid dans le Golfe, tous étant des partenaires stratégiques de Washington. "Nous avons obtenu une percée dans le différend au sein du Conseil de coopération du Golfe", s'est ainsi félicité un responsable américain sous couvert d'anonymat, précisant que Jared Kushner, gendre et conseiller du président Donald Trump, serait présent mardi en Arabie saoudite.
La rupture avec le Qatar s'est accompagnée de mesures de rétorsion: fermeture des frontières et de l'espace aérien aux avions du Qatar et restriction sur les déplacements de Qataris, ce qui a parfois conduit à la séparation de familles mixtes.
Le conseiller américain à la sécurité nationale Robert O'Brien a déclaré en novembre qu'autoriser les avions du Qatar à survoler l'Arabie saoudite était une priorité pour le président Trump, dans le cadre de sa politique de pression maximale envers Téhéran. Selon les médias iraniens, le Qatar – dont les avions sont obligés de contourner l'Arabie saoudite – paye plus de 100 millions de dollars par an pour pouvoir utiliser l'espace aérien de la République islamique, une manne pour ce pays étouffé par les sanctions américaines.
Franceinfo avec AFP
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohamed ben Salmane, et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, sur des photos prises en 2016 et 2015. (FAYEZ NURELDINE / AFP)
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