Que se passe-t-il au port de Mutsamudu ? Quelque chose de totalement surréaliste se passe à Mutsamudu, principalement au port depuis quelque...
Quelque chose de totalement surréaliste se passe à Mutsamudu, principalement au port depuis quelques jours. En effet, depuis plus d’une semaine, nous assistons au début d’une révolution dans l’activité économique à Anjouan. Un nouvel opérateur rentre dans le marché du ciment. Madame Mzé Madi Mariama de l’entreprise MAKAS a fait venir 9000 tonnes de ciment, à commercialiser à Anjouan.
Une belle opération qui est à saluer, surtout dans un contexte de Covid particulièrement difficile pour le monde des affaires partout et dans notre pays aussi.
Il ne fallait pas compter sur la formidable machine à broyer qu’est ASC, qui en plus d’avoir la charge de la manutention, cette société importe aussi du ciment, dans un presque monopole de fait depuis le régime du Colonel Mohamed Bacar. La filiale de cette société allemande installée à Maurice, fait tout pour verrouiller un marché juteux pour elle. Et elle s'applique d'une manière méthodique à tuer dans l'oeuf toute initiative.
Et aujourd’hui Madame MAKAS en paie les frais de cette tentative de rupture de ce monopole de fait ASC. En effet, une série d’actes de blocages incompréhensibles est constatée tous les jours depuis l’arrivée de ce cimentier. Et cela aura pour conséquence, une augmentation exponentielle du cout de revient du ciment MAKAS, le rendant ainsi invendable.
Une opération de paralysie dont le but est de décourager une prochaine tentative, surtout si c’est l’armateur qui doit supporter ces charges artificielles que ASC organise astucieusement contre ce cimentier, mais aussi contre les autres tentatives d’importations de ciment notamment par conteneurs, comme ceux d’un vieux routard français du ciment.
Comment expliquer qu’au port de Moroni, on débarque en rade avec des chalands jusqu’à 1400 tonnes de bateau vraquier et qu’on n’arrive pas à débarquer 300 tonnes de ciment/jour à quai au port de Mutsamudu? Evoquant des problèmes administratifs, des problèmes de filets, de problèmes de grue, des problèmes d'effectifs. Et malgré tout ASC prend jusqu'à 400.000 frs d'heures supplémentaires, en ne foutant rien de la journée!
Le temps ne serait-il pas venu de briser ce conflit d’intérêt manifeste et ce monopole de fait entre une société mère et sa filiale ?
Le secteur privé comorien Ankiba, Nouvelle Opaco, Modec, doivent se saisir de cette affaire particulièrement grave et aider à mettre de l’ordre au plus vite et surtout à sauver une entreprise comorienne qu'on veut tuer pour crime de lèse majesté du ROI ASC!
Par MAM
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