À Madagascar, les associations de défense des droits des enfants sont sur le qui-vive. Dans le sud de l’île, à Tuléar, une affaire de pédo-c...
À Madagascar, les associations de défense des droits des enfants sont sur le qui-vive. Dans le sud de l’île, à Tuléar, une affaire de pédo-criminalité révélée mi-novembre jette une nouvelle fois une lumière crue sur des pratiques sexuelles illégales - maintes fois dénoncées - de résidents et de touristes étrangers. Des sexagénaires, français pour la plupart, qui profitent de la grande pauvreté de fillettes des rues pour exploiter leurs corps.
Début novembre dernier, suite à la médiatisation sans cesse croissante d’affaires d’abus sur des enfants, les pouvoirs publics et personnalités influentes du pays s’étaient mobilisés pour protester contre ces crimes. Un vent de changement semblait alors souffler sur l’île.
Mais un mois et demi après, le constat est amer pour les onze jeunes victimes de Tuléar : parmi les vingt suspects, seuls quatre ont été placés en détention préventive et attendent leur jugement. Les autres n’ont toujours pas été interpellés malgré un mandat d’amener émis à leur encontre. Et la toute récente publication d’Interdiction de sortie du territoire par les autorités laisse aussi craindre la fuite à l’étranger des présumés auteurs.
Par :Sarah Tétaud ©RFI - Le soir, c'est dans ces rues animées que les « vazahas », les étrangers, repèrent les très jeunes filles qui mendient devant l'entrée des boîtes de nuit. © RFI/Sarah Tétaud
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