T'as pas un rond, tu ne bois pas. C'est comme cela qu'il se passe à la capitale des Comores. Après l'insuffisance permanente...
T'as pas un rond, tu ne bois pas. C'est comme cela qu'il se passe à la capitale des Comores. Après l'insuffisance permanente de la Société Nationale de l'Eau en termes d'installation et de distribution, des petits commerces ont vu le jour : la vente d'eau en jerrican.
En effet, depuis la fin des années 90, au moment où l'EEDC devenue CEE pour ensuite devenir Mamwe, avait réussi à véhiculer des illusions auprès des habitants de la capitale leur rassurant qu'elle pouvait distribuer de l'eau partout comme l'électricité en utilisant les sources de Vouvouni et de Mdé, bon nombre de foyers convaincus ont detruit leurs puits qui depuis les temps anciens assuraient l'approvisionnement en eau de chaque maison. Le puit était comme d'ailleurs est aujourd'hui dans les autres localités un élément indispensable sur le plan de la construction.
De nos jours, avec le développement urbain de la capitale, les puits sont rares et la pluie aussi. Et de surcroît la dite Société n'arrive toujours pas à assurer la distribution d'eau d'une façon permanente. Dans plusieurs quartiers également les tuyaux sont détruits.
De ce fait, certains ont jugé fort bien d'aller prendre l'eau dans la source et venir la vendre aux habitants de la capitale par camion ou par jerrican. Un bidon de 10 litres par exemple coûte 200 kmf.
Ce système devient de plus en plus habituel, ce qui est très dangereux pour la population de cette localité car le jour ou ces gens seraient empêchés pour des causes complexes ce sera la catastrophe.
A l'ère où les autres pays travaillent sur le traitement des eaux usées ou salées, nous, nous avons les sources naturelles et l'on ne les exploitent pas comme il faut par manque certainement de compétences et de matériel.
Le traitement des eaux est une filière qui devrait intéresser nos étudiants universitaires car nous sommes vraiment perdus. Pour l'instant conservons les puits et prions pour qu'il pleuve.
©️Sur les traces de la culture comorienne
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