Comores à l’heure du dénouement Une nation grandit lorsqu'elle est capable de reconnaître ses erreurs, ses fautes... bref ses tor...
Comores à l’heure du dénouement
Une nation grandit lorsqu'elle est capable de reconnaître ses erreurs, ses fautes... bref ses torts ; car, voyez-vous, on peut exercer un refus politique d'admettre bien sûr les faits à l'instant, mais il y aura toujours la réalité historique qui vous rattrape au moment où l'on s'y attend le moins.
C'est le cas du moment dans ces heures sombres de l'histoire récente de notre pays postindépendance. Le 26 mai 2016 avec l'élection d’Azali Assoumani à la magistrature suprême de notre pays, s'est produite une anomalie politique regrettable due certes à une grossière erreur de jugement collective. Nous devons l'admettre - hélas - car on ne peut apprendre que par ses propres erreurs.
Nous avons certainement péché par excès de naïveté en s'imaginant qu'un individu, foncièrement mauvais, d'une noirceur d'âme inégalée, doté d'un esprit pervers sans commune mesure, pourrait changer par le poids de l’âge avancé et surtout des 7 ans à la tête du pays. Malheureusement il reste toujours cet homme qui est incontestablement l'incarnation du mal personnifié.
Ayant cru alors à une métaphore de cet individu nous a été fatal. Aujourd'hui nous payons le prix fort. Azali Assoumani s'est révélé incapable de tirer les leçons des erreurs de son passé funeste afin de progresser vers le bien. Songer un seul instant qu'il entreprendrait un travail d'examen de conscience, d' interprospection en vue de s'améliorer, d’opérer sa propre transformation dans le souci de servir l'intérêt supérieur de la nation, et d’entreprendre un travail d'autoflagelation pour correspondre à l'homme sauveur, ne fût que gageure chimérique, ou plutôt une illusion éphémère. En réalité, il n'y a aucun changement du corps doctrinal entre les Azali 1- 2 -3. On dit que le progrès est une hypothèse convaincante que le temps finit par imposer. Mais cela reste une loi de la nature inapplicable sur la personne du colonel putschiste récidiviste sanguinaire.
Le peuple Comorien a fini par comprendre, admettre et tirer ses propres conclusions au point de s'engager résolument et fermement dans l'impératif nécessité de changement du régime.Et nous y sommes. Il a ainsi sonné le glas et annoncé le top départ du régime du colonel matentalement en déséquilibre.
Dans cette mobilisation quasi générale, toutes les composantes de la société répondent donc à l'appel pour de la libération de notre pays des griffes acérées de son bourreau. C'est ainsi que notabilité, cadres, jeunesse, avant-gardiste mouvement des femmes, société civile et organisations politiques de tout bord, unis pour le même objectif s’active solidairement pour le départ inconditionnel et non négociable du colonel putschiste Azali Assoumani Boinachari et ses sbires, pour permettre le rétablissement des institutions républicaines et à l'organisation de la tournante dans l'île autonome d’Anjouan dans le délai constitutionnellement requis et qui est de voir le 26 mai 2021, un natif de cette île Président de l’Union des Comores.
Voilà pourquoi pour sa dernière célébration de la fête nationale à la date du 6 juillet 2020 prochain, il regnera indubitablement un parfum de fin de régime. A dire vrai, l'étau se resserre et l'isolement du régime se confirme de plus en plus pendant que les perspectives d'avenir s'éclaircissent pour les forces démocratiques et républicaines.
Azali Assoumani Boinachari a commis l'erreur surestimant ses capacités et en sous-estimant les capacités de résilience du peuple comorien et feignant d'oublier le passé glorieux.de celui- ci.
Pourtant Dieu sait que les épreuves n'ont eu de cesse de succéder les unes après les autres aussi éprouvantes, dramatiques et cauchemardesques. Une succession d'événements qui nous ont marqués, endurcis et modelés car ce qui ne nous tue pas nous rend indiscutablement plus forts.
Azali Assoumani Boinachari a cherché à démontrer à la face du monde - avec arrogance et d'une manière ostensible - que les Comores étaient son dû, oubliant de nous prouver le bail que Dieu lui aurait attribué à sa naissance. Le passé fait retour dans le présent pour l'éclairer et inciter la nation à retrouver un supplément d'âme pour se libérer d'un tortionnaire invétéré. Ainsi, le peuple se met en ordre de bataille, En branle-bas de combat, il se dresse contre la dictature. La contestation fuse de partout jusqu’au fin fond de notre contrée. Comme un seul homme, la population lui tombe dessus à bras raccourcis.
Le pouvoir du colonel Azali Assoumani Boinachari Gozibi, brocardé de toute part, agonise. Anjouan, Mohéli, Grande-Comore et Mayotte entament le combat. Pour le colonel putschiste-sanguinaire récidiviste, le pic de rejet n'a eu de cesse de grimper pour atteindre des sommets d'impopularité jamais imaginés qui sonnent outrageusement le tocsin et qui traduisent la fin du cauchemar du peuple trop martyrisé.
A la date historique du 6 juillet 2020 prochain, Genève - pays neutre -, bastion des droits de l'homme, accueillera - à bras ouverts - le peuple comorien pour célébrer, dans un cadre idyllique, la fête de son indépendance. Au coeur du système des Nations Unies, au milieu de la presse internationale et des organisations partenaires soucieuses des humains, quelle belle gifle à infliger au dictateur de la manière la plus universaliste et démocratique!
Convié dans sa diversité dans ce lieu mythique chargé d'histoire de l'humanité, c’est ici que le peuple comorien va donner le coup d'envoi de fin de règne du psychopathe AzaliAssouman Boinachari. C’est plus que croyable: jamais une telle unité n'a été constatée au sein de l'opinion nationale. Pas une cause n'a récolté une telle unanimité réclamant haut et fort le départ immédiat et sans condition du régime.
Une chose est sûre et actée avec insistance: le putschiste-sanguinaire récidiviste colonel fait désormais partie du passé triste de notre pays. Il n'a plus sa place dans la reconstruction de notre État-Nation dont il a, durant tout son règne, tout entrepris pour entraver à sa bonne marche et compromettre ainsi son avenir.
Colonel putschiste récidiviste sanguinaire Azali Assoumani Boinachari, saches que l'homme propose et Dieu dispose! J'imagine que tu l'apprends à tes dépends. Tôt ou tard, le peuple triomphera de ta tyrannie.
Kamal Abdallah
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