Lors de l'investiture d'Azali en 2016 Pourquoi fallait-il coûte que coûte un pouvoir politique militaire aux Comores ? Cette qu...
Lors de l'investiture d'Azali en 2016 |
Pourquoi fallait-il coûte que coûte un pouvoir politique militaire aux Comores ? Cette question aussi anodine qu'elle en a l'air est le résultat de ce que nous vivons depuis bientôt quatre ans.
C'était en 2015 qu'une réunion restreinte a eu lieu, où une poignée d'individus dont certains occupent aujourd'hui des places importantes au sommet de l'Etat et d'autres ne sont plus parmi nous. Cette dernière était d' informer, les conviés, sur le choix de reloger au sommet de la magistrature suprême un pouvoir militaire dont le premier choix portait sur le Général Salimou.
Lors de la présidence d'Ikillilou, un katiba pour la défense était mise en place. La conception regroupait des généraux étrangers et hauts responsables de la politique comorienne. L'objet était d'organiser un pouvoir qui se rapportait à des ambitions de défense. L'ancien président était au courant, c'est pourquoi il a facilité l'installation du régime actuel au détriment de ses anciens collaborateurs, en l'occurrence Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou.
Mais le dossier Salimou disparaîtra de la table de discussion aussitôt ouvert. Ce qui est à retenir de cet article, est la thèse suivante : Les Comores étaient arrivés à un stade où le pouvoir obscur qui fait le beau et le mauvais temps perdait un peu la main face à plusieurs mutations que connaissait et connait l'archipel. Ainsi la fonction suprême du pays est redevenue une fonction d'état major aux ordres de ladite organisation.
Un système militaire devait dans l'urgence être bâti pour renseigner directement et rapidement l'organisation. Beit Salam est devenu depuis 2016 le cœur du renseignement de haut niveau et pas seulement pour tout ce qui touche l'union administrative des Comores mais l'ensemble de l'archipel et de la région. La présidence qui n'est qu'un nom reçoit tous les jours les télégrammes des attachés militaires en poste dans la région, (Direction générale à la sécurité des territoires d'océan indien), (Direction du renseignement militaire). Le chef de l’État, préside les conseils de défense qui discutent des grands choix en la matière. Il est informé préalablement de leur préparation.
Il est l'intermédiaire des notes et dossiers préparés par l’état-major des armées,... le cabinet de la Défense nationale, Aucune opération militaire intérieure, même en cette période, ne peut être effectuée sans son aval, généralement donné après examen minutieux du plan des opérations. Un membre de son organisation particulier assiste à toutes les réunions qui se tiennent au ministère de l'intérieur concernant...
Comoriennes et Comorien, le colonel Azali Assoumani sera là encore pour un bon petit moment.
Par Salec Ibrahim Halidi
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