Plus de 5.000 Comoriens ont maudit et honni le dictateur. À Marseille, un seul mot d’ordre: la fin d’Azali Assoumani ! Au vu des ...
À Marseille, un seul mot d’ordre: la fin d’Azali Assoumani !
Au vu des résultats spectaculaires obtenus,
il est permis de parler de [pari fou de la communauté comorienne de France]:
Un nombre incalculable de comorienne et comorien ont répondu à l'appel de la diaspora à Marseille ce dimanche 3 novembre 2019 pour parler du renversement du dictateur Azali Assoumani, dédaigneusement surnommé
[Le Petit Bokassa]par l’ancien Premier Ministre Abbas Djoussouf.
Ce [pari fou de la communauté comorienne de France] consistait à se donner les moyens qui permettent de relancer la mobilisation populaire pour accélérer le processus de destitution du colonel putschiste et fraudeur Azali Assoumani.
C’est une attitude réaliste. Elle prouve que la diaspora comorienne a pris la mesure de la situation et a décidé de se donner les moyens de ses ambitions démocratiques et républicaines.
Le [pari fou] de la diaspora comorienne fut également d’avoir cru pouvoir et d’avoir réussi à détourner les Comoriens vivant en France des invitations traditionnelles à diverses cérémonies, notamment à Marseille, où les coutumes et les traditions atteignent une grande dimension.
Dès lors, la volonté de bien faire a relégué la question des moyens au rang de souci mineur. Les Comoriens sont prêts à tous les sacrifices pour destituer le dictateur Azali Assoumani.
Le civisme du Comorien a atteint un degré de maturité impressionnant. Cela a permis la spectaculaire mobilisation du dimanche 3 novembre 2019 à Marseille pour rappeler l’illégitimité du plus bête et plus irréfléchi des dictateurs les plus infréquentables d’Afrique.
Et puis, n’oublions pas que les Comoriens ont une raison supplémentaire de se mobiliser contre le dictateur qui, avec son insulteur attitré Houmed Msaïdié Mdahoma, ne tarit pas d’insultes gratuites, de caricatures quotidiennes et de miroirs déformants à l’endroit des Comoriens vivant en France:
[Travailleurs et travailleuses SDF], [Laveurs et laveuses de chiottes], [Putes sur les trottoirs], [Ramasseurs de détritus et de crottes de chiens]...
Toute cette panoplie bien garnie d’injures est destinée à dévaloriser le Comorien et la Comorienne vivant en France qui, pourtant, sont restés dans leur dignité.
Dès lors, pour ces Comoriens, le renversement d’Azali Assoumani le plus tôt possible est une question d’honneur. C’est le message qu’il faut retenir de la démonstration de force de ce dimanche 3 novembre 2019. Plus de 5.000 Comoriens ont fait le déplacement et sont arrivés à Marseille en provenance de toutes les villes de France et même de Genève, en Suisse.
Chacun était fier d’arriver à la rencontre accompagné du plus grand nombre de proches. En termes de recettes, tous les records ont été battus parce que, pour renverser le dictateur, il faut des moyens.
Le but de la manœuvre est de pousser Azali Assoumani à plonger dans [La Laitière et le Pot au lait], la fameuse fable de Jean de la Fontaine, et dire: [Le lait tombe; adieu veau, vache, cochon, couvée].
Azali Assoumani nous sous-estime et nous méprise, mais il arrivera un moment où on verra qui enterrera l’autre et ira danser sur sa tombe. La communauté comorienne installée en France fait rentrer chaque année dans son pays d’origine 100 milliards de francs comoriens, soit 3 fois les dépenses réelles de l’État comorien.
Or, Azali Assoumani et son ministre Houmed Msaïdié Mdahoma ne savent que l’insulter.
Réponse du berger à la bergère, les Comoriens réunis au Madjliss historique de Marseille ont eu tout loisir pour maudire et honnir la dictature clanique d’Azali Assoumani, dont la chute est devenue la priorité. Azali Assoumani doit être renversé le plus vite possible.
Par Kamal Abdallah Salim
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