Ceux qui croyaient que le colonel Azali allait entrer dans l’Histoire par l’innovation politique et la force d’une vision, tout est dispo...
Ceux qui croyaient que le colonel Azali allait entrer dans l’Histoire par l’innovation politique et la force d’une vision, tout est disponible pour leur démontrer que ce n’est qu’un disciple qui voudrait usurper le mérite de son maître.
Il s’est confortablement installé dans la ligne politique du feu président Ahmed Abdallah Abderemane, paix à son âme. Sa politique était d’une clarté impressionnante.
Il s’est fait désigné président après avoir pris le pouvoir par un putsch militaire.
Il s’est fait élire président par une mascarade électorale décomplexée.
Il a changé la constitution pour qu’elle soit adaptée à ses ambitions
Il a mis en place un pouvoir judiciaire à sa dévotion
Il a fait de la notabilité sa base arrière inconditionnelle par l’octroi d’un bon budget occulte, d’emplois fictifs à la fonction publique et de passes-droit pharamineux.
Il a fait du pouvoir religieux sa force de frappe en transformant les ullemeh en interprètes politiques et en agents de propagande
Il a réduit les élections législatives à un jeu d’enfants « namvoti wo wana » pour une chambre d’acclamation dépitée de toute conscience nationale.
Il a régi le ministère de l’intérieur en machine de répression, de dénonciation et d’une terreur policière.
Il a fait des sociétés d’Etat la vache à lait pour une nouvelle classe sociale à base économique monopolistique.
Il a verrouillé tous les médias publics et en a fait des organes du gouvernement à voix unique.
Il a emprisonné tous les opposants et créé une fausse opposition alliée du régime.
Il a fait de la corruption une compétition nationale et une valeur de promotion politique et sociale.
Il a consolidé le népotisme et l’a fait admettre comme une pratique tout à fait normale.
Il a mis l’armée sous la poigne d’un groupe d’affreux ( mercenaires) avec les ordres de réprimer toute manifestation populaire.
L’opinion lui a reconnu une certaine dignité et a jugé son pouvoir téléguidé depuis l’extérieur, le pays mis sous anesthésie milanantsi et maintenu de temps en temps par des événements spectaculaires et budgétivores ( conférences, rassemblement sociaux, voyages somptueux et très fréquents à l’extérieur avec accueil triomphal à l’intérieur ...)
Les successeurs d’AAA pourtant reconnus du même camp que le président millionnaire ( Djohar, Taki) ont essayé des changements timorés mais timides.
Seul le colonel Azali a réussi à réincarner cette démarche politique avec un remarquable oubli de l’initiateur.
Azali n’a rien apporté de nouveau, il ne fait que monter du déjà vu. Il aurait tout de même réveillé la mémoire collective.
Par DINI Nassur
Par DINI Nassur
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