Il faut noter que ces masters existent depuis 2005. Nombreux sont les bénéficiaires de ces formations qui officient dans les divers servi...
Il faut noter que ces masters existent depuis 2005. Nombreux sont les bénéficiaires de ces formations qui officient dans les divers services de l'administration. On compte parmi les diplômés de ces formations de nombreux titulaires du doctorat, ainsi que des banquiers, des magistrats, des avocats, ainsi que des enseignants qui dispensent des cours au sein de cette même université.
Un ancien président du tribunal de première instance de Moroni et un ancien commissaire de la fonction publique de Ngazidja sont parmi les diplômés de ces masters
Envisager la fermeture de ces formations après plus de 14 ans d'existence au lieu d'évaluer, de réformer, de corriger et de remplacer les formations par d'autres c'est un recul pour l'institution
Quid des enfants dont les familles n'ont pas les moyens de les envoyer achever leurs études à l'étranger ? Quid des salariés et employés des administrations qui souhaiteraient se perfectionner?
Il est vrai que ces formations sont confrontées à des difficultés d'ordre structurel. Mais que dire des conditions des étudiants du premier cycle des facultés et des instituts? En réalité ces formations tant vilipendées ne reflètent que les difficultés de l'Université des Comores.
Est ce que les comoriens savent que leurs enfants sont entassés comme des sardines dans des salles exiguës, sombres et insalubres et qu'ils tiennent leurs cahiers sur leurs genoux afin de noter leurs cours.
Tenez, en première année de droit, ils étaient six cent étudiants cette année et les professeur dispensent les cours sans micro. Personne n'entend ce qu'ils disent. Personne. Sauf ceux qui se lèvent a 3h du matin pour être à la fac à 5h et occuper les places de devant.
Des incidents et des disputes émaillent le quotidien des étudiants à cause des places. Il y a peu, une bagarre avait opposé des étudiants des deux localités à cause d'une place et il avait fallu l'intervention de la gendarmerie pour faire régner l'ordre.
Alors, si on veut faire quelque chose pour la formation supérieure, il ne faut pas s'arrêter aux masters. Il faut repenser en profondeur l'enseignement supérieur.
Par Abdou Elwahab Msa Bacar
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