Comores : la politique est mouvementée Le gouvernement d’Azali donne plus que jamais le sentiment d’être incapable de surmonter les c...
Comores : la politique est mouvementée
Le gouvernement d’Azali donne plus que jamais le sentiment d’être incapable de surmonter les crises politiques et institutionnelles à répétitions qui, depuis des mois, ont gravement entaché l’image d’un pays naguère synonyme de paix et de stabilité.
L’ancien putschiste a érigé un statut constitutionnel qui règne, mais ne gouverne pas.
On voit mal comment, dans un tel contexte, les élections prévues au mois de mars, s’elles se tiennent, apportent quelque amélioration que ce soit.
Le peuple comorien suit les faits et gestes d’Azali Assoumani avec confusion et désespoir. La politique ne peut être comprise et aimée s’elle est porteuse de sens, d’actions et de résultats escomptés.
Le président Azali, aujourd’hui, envoie un message funeste aux citoyens qui l’ont élu :celui de l’impuissance et de la dictature. Ce qui fait défaut aujourd’hui ce n’est pas la volonté du peuple, puisqu’il vous accordât sa confiance en 2016, ce que vous manquez c’est la volonté d’agir, de bien faire.
Vendre d’illusions lors de prochaines élections, d’un retour aisé et rapide à un pays divisé et déçu économiquement , socialement et démocratiquement n’est pas honnête de vôtre part. Sous Azali, l’on assiste cette fois à la confirmation d’un régime autoritaire, dans lequel les postes du cabinet les plus importantes sont occupées par les membres de la famille et les flatteurs du pouvoir.
L’ancien militaire jouit de l’appui de la corporation militaire et de certains notables corrompus influents. Les citoyens ne supportent plus la classe politique qui semble démissionner devant sa capacité à agir.
Comores a besoin d’une nouvelle génération d’idées et d’imaginations et d’actions .Le monde change plus vite que la politique. Au lieu de proposer de réformes susceptibles d’éradiquer les maux qui gangrènent le pays, il aggravait la conjoncture économique et sociale.
A l’inflation et au chômage, s’ajoute les mécontentements de la population écœurée par les scandales de corruption qui salissent tous les dirigeants politiques et en particulier ceux du pouvoir. Il est encore temps que l’opposition s’entend pour faire barrage à Azali.
Elle ne peut plus vivre de querelles ridicules, d’ambition mesquines, des rancunes dérisoires. De bataille d’ego jette le soupçon sur le moindre de ses discours, le premier de ses actes. Les opposants politiques souffrent aux mains d’un régime totalitaire d’Azali.
Par Mmadi Assomane
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