Le décret portant convocation du collège électoral vient d'être signé ce lundi 24 décembre 2018. Les dates des prochaines échéances é...
Le décret portant convocation du collège électoral vient d'être signé ce lundi 24 décembre 2018. Les dates des prochaines échéances électorales sont connues par les électeurs comoriens appelés à un premier tour qui se tiendra le 24 mars et le second tour le 21 avril 2018.
Cependant, la majorité des Comoriens doutent encore et encore que ces élections soient transparentes, inclusives, libres et Pacifiques. Le respect des accords cadres de Fomboni de 2001 instituant un système de gouvernance d'île en Île a toujours été considéré par un bon nombre des Comoriens comme seul garant de l'unité nationale. Réaffirmé par la récente constitution de 2018 dans son article 52 " [La présidence de l'Union est tournante entre les Îles.
Chaque Île, par le candidat élu , assure la présidence de l'Union pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois...], Beaucoup de classes politiques n'admettent pas la tenue des élections de 2019 considérant qu'elle viole la seule constitution valable et approuvée par les Comoriens.
En tenant la bête par les cornes, ils s'étaient formés par une union de l'opposition comorienne pour ériger un véritable mur de Berlin afin d'empêcher ce qu'ils avaient qualifié de " Mascarade électorale".
Du moins jusqu'au samedi dernier, ils disaient ne pas participer aux élections de la division car le président Azali Assoumani n'a aucun intérêt à convoquer les comoriens à voter un nouveau président sachant que la constitution prévoit des élections du genre à chaque 5 ème année de mandature.
" Azali Assoumani partira en mai 2021 qu'il pleut ou qu'il vente. 2021 sera le tour d'un Anjouanais à Beit Salam" dira Mouigni Baraka Said Solihi, candidat malheureux aux élections présidentielles de 2016.
D'autres se référant à l'article 56 de la constitution de 2018[ Le président de l'Union peut, sur habilitation de l'Assemblée de l'Union légiférer par ordonnance sur des matières relevant de la compétence de celle-ci...] donnent tous les droits au président de convoquer les électeurs comoriens.
Face à l'avènement des dates fixées par le décret présidentiel de ce lundi 24 décembre, l'on se demande les enjeux de ces élections. Ces dernières constituent une source d'inquiétude pour les populations .
Déjà, les dysfonctionnements répétés et de plus en plus graves observés au sein de la CENI lors des dernières élections de 2016 sèment le doute dans l'esprit des citoyens quant à sa réelle volonté et sa capacité d'organiser des élections crédibles.
Connaissant également la crise de crispations qui s'observe sur la scène politique nationale dont la majorité des leaders de l'opposition sont cloués dans les prisons. Aussi la suppression de la cour constitutionnelle est une des causes de la remise en question de la transparence des élections de 2019.
En ce sens, comment l'Etat comorien compte t'il garantir la paix du pays connaissant les risques de confrontations entre les différentes forces politiques? Quelles sont les dispositions prises pour éviter les dérives post électorales?
Par MaîtreHassane Nourdine
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