Alors que les politiques (pouvoir et opposition) fourbissent leurs armes à l’approche des élections de mars prochain, une question surgit...
Alors que les politiques (pouvoir et opposition) fourbissent leurs armes à l’approche des élections de mars prochain, une question surgit partout : la sécurisation des élections de mars prochain. Y aura-t-il des observateurs internationaux comme ce fut le cas en 2006 ? L’Union africaine va-t-elle déployer des militaires ne serait-ce qu’à titre symbolique pour veiller sur les opérations électorales ? Rien n’est encore tranché.
Mais le sujet préoccupe beaucoup l’opposition et les potentiels candidats aux postes des gouverneurs des îles. Déjà l’Union de l’opposition s’est montrée prête à prendre part aux futures échéances électorales à condition que celles-ci soient bien sécurisées. Leur doléance sera acceptée ? On peut le croire même si on ne voit rien venir en matière se sécurisation. Le gouverneur de Ngazidja a fait savoir dernièrement que des élections sans garanties de transparence risquent de plonger le pays dans d’autres crises et que ce serait du temps perdu. Des extrémistes au sein du pouvoir y songent l’idée de rafler la mise même au premier tour le 24 mars prochain quels que soient les moyens à user.
Une approche rejetée pas le président Azali Assoumani lui-même qui aurait donné des instructions fermes à ses collaborateurs. Il faut le voir pour le croire mais le président souhaiterait bien que toutes les conditions soient mobilisées pour assurer des élections transparentes et crédibles. Il aurait même recommandé une réunion avec l’ensemble des membres et représentants de la communauté internationale présents à Moroni pour en parler de ce sujet. Il a fait des demandes officielles à travers des notes verbales pour demander le déploiement d’observateurs civils et militaires.
On ne sait pas comment le pouvoir et l’opposition allaient s’entendre sur le format du cadre de concertation que le président Azali aurait recommandé en personne. Il a exigé que ce cadre permanent de concertation soit présidé par un observateur de l’Union africaine ou de l’Organisation internationale de la Francophonie pour rendre les débats beaucoup plus transparents.
Une idée que beaucoup de cadres de la mouvance apprécient. L’opposition pourrait ainsi y voir un début de volonté de mettre fin à la mainmise du pouvoir dans le contrôle des futures échéances électorales. Le président Azali supervise les actions visant à donner une crédibilité aux scrutins de mars.
Plusieurs requêtes viennent d’être adressées à des chancelleries mais aussi à des organisations régionales comme la Commission de l’Océan indien (Coi) et la Ligue arabe.
Azali a ordonné son ministre des Affaires étrangères et celui en charge des élections et à engager les discussions nécessaires pour l’arrivée d’observateurs aux Comores.
Le ministre Kiki était d’ailleurs récemment à Moscou. Parmi ses missions figurait cette demande d’appui. On ne sait pas si Moscou va envoyer des observateurs ou apporter des fonds pour couvrir les frais des missions d’observation des pays amis qui ont déjà donné l’accord de principe de répondre favorablement aux demandes comoriennes.
L’objectif du président est de réduire la présence des éléments de l’armée comorienne (And) dans les bureaux de vote pour laisser la place à des observateurs étrangers qui seront envoyés sur place par des pays amis et des organisations internationales. On ne sait pas encore le nombre des pays qui se sont déjà prêts d’envoyer des observateurs sur place.
Par Adam Mze Adam
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