Le candidat à la présidentielle Marc Ravalomanana vote à Antananarivo, le 7 novembre 2018 / AFP A Madagascar, deux jours après le premi...
Le candidat à la présidentielle Marc Ravalomanana vote à Antananarivo, le 7 novembre 2018 / AFP |
« 309 ! Alors que là c'est 317 ... Il y a plus de voix exprimées que d'électeurs inscrits ! » Dans la salle de transmission des procès-verbaux, maître Hanitra Razafimanantsoa, bras droit du candidat Ravalomanana, feuillette une pile de procès-verbaux sur laquelle des anomalies ont été constatées.
Mais l'inquiétude ne se situe pas dans le contenu de ces feuillets. Le clan du candidat numéro 25 craint plutôt une fraude venant de la Céni. « Deux jours après les élections, la Céni n'a pu traiter que 6% des procès-verbaux. Alors que nous, nous avons pu en traiter un peu plus de 50%. Pourquoi cette lenteur ? Alors qu'on a les mêmes PV, qu'on les récupère dans les mêmes endroits reculés ? Nous, on a pris nos dispositions pour pouvoir les récupérer. Deuxièmement, la Céni ne publie que des résultats globaux. Nous lui avons demandé de publier bureau de vote par bureau de vote comme ça nous pourrons vraiment contrôler et comparer leurs résultats avec les nôtres. »
Contactée, la Céni affirme vouloir rectifier le tir et publier chaque résultat de manière individuelle. Elle justifie le manque de transparence actuel par « un problème de trop faible débit sur son site internet ».
Cependant, les suspicions de manipulation de résultats ont désormais germé. Dans l'entourage de Ravalomanana, on parle de risque de « hold-up électoral ». Sans le citer, ses proches accusent également un adversaire d'avoir corrompu à coup de milliards d'ariary 6 membres hauts placés de la Céni et les responsables de la télé et radio nationales, médias chargés de diffuser tous les résultats de l'élection. Par RFI
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