Les Anjouanais doivent s'imposer à Moroni
Photo d'archives - Moroni |
Il est grand temps que les Anjouanais prennent mesure des choses car l'île ne doit plus replonger dans les abysses du séparatisme. Cette époque pénible pour nos îles mais qui a ces excuses est désormais révolu. Mais le constat demeure amer. Anjouan a beaucoup régressé et la grande majorité de ces enfants cherche ce qu'Anjouan a perdu à Ngazidja.
Je ne suis pas de ceux qui pense que notre île est sous domination de Ngazidja. Je pense plutôt que ce sont les intellectuels Anjouanais qui ont fait défection en laissant l'île en pâture au calcule politicien et aux surenchères. L'île a perdu toute sa crédibilité.
On peut dire que la classe politique de Ngazidja est bien "fournie": avocats, médecins, des hommes comme des femmes d'envergure et reconnus de tous. Pendant qu'à Anjouan, on crapahute encore au stade du clientélisme. Certains ne peuvent même pas prétendre se prévaloir du baccalauréat. La différence se lie dans le progrès des deux îles.
Moheli en la personne du secrétaire général de la commission de l'océan indien son excellence Mr Hamada Madi Bolero participe et au rayonnement du pays.
Aujourd'hui Anjouan a beaucoup à apprendre de Ngazidja. Un exemple circonstancié serait le suivant : en ce mois de Mawlid, L'ORTC fait le tour de Ngazidja pour faire vivre aux comoriens de toutes parts cet événement important de notre vie de musulman. À Anjouan c'est à peine si on en parle !
Les grands comoriens ne font pas que valoriser la culture comorienne. Ils se valorisent entre eux. À Anjouan cette valorisation de l'autre a laissé la place à l'inimitié flagrante et grandissante. Bachrafil fut l'honneur du pays mais il est de Ngazidja y compris Soprano et tant d'autres.
Aujourd'hui aucun joueur Anjouanais n'a pu se hisser au niveau de l'équipe nationale. Et ce n'est pas qu'une question sportive. Les tiraillements entre Anjouanais (Mmatsaha, Kabayila) en sont pour beaucoup. J'en profite pour demander à notre fédération de se montrer reconnaissante à l'égard du travail fait par le coach Amir Abdou car il est plus qu'honorable. Ben Fardou et l'ensemble de l'équipe ne sont pas en reste.
Les Anjouanais doivent cesser d'élire des hommes sans scrupules. Ils doivent choisir des hommes comme des femmes exemplaires, instruits, intègres, honnêtes, compétents et dignes de ce nom. Anjouan n'a plus le droit à l'erreur. On doit nous imposer au pays par notre intelligentsia mais non pas le contraire.
Le gouvernement central doit cesser de favoriser la médiocrité dans notre île. On a un destin commun, on l'accepte. La preuve en est que les Anjouanais n'ont pas suivi le mot d'ordre de l'ancien gouverneur Salami. Il voulait un soulèvement populaire contre Moroni en vain. Je demande encore une fois à ce que Moroni encourage l'excellence à Anjouan pour le bien de tous.
HALIDI IBRAHIM Farid
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