Le Ridja, par l'intermédiaire de son président Saïd Larifou, a exprimé le caractère discriminatoire de L'article 53 de la nouvell...
Le Ridja, par l'intermédiaire de son président Saïd Larifou, a exprimé le caractère discriminatoire de L'article 53 de la nouvelle constitution qui stipule "peut être candidat à la présidence de l'Union, le citoyen comorien d'origine, issu de l'île où échoit la tournante, ayant la qualité d'électeur, âgé d'au moins 35 ans le jour de la présentation de sa candidature et ayant effectivement résidé de manière permanente sur le territoire national au cours des 12 mois précédant l'élection".
Le fait que les élections soient anticipées, exclut les expatriés à concourir aux élections pour deux raisons:
D'abord, aucun recensement n'est effectué pour la diaspora et par conséquent, les comoriens de l'extérieur ne sont pas électeurs.
Ensuite, les élections auront lieu dans moins de 12 mois donc aucun expatrié ne peut justifier une résidence permanente de 12 mois sur le territoire national. D'où le caractère exclusif des futures élections voire discriminatoire envers la diaspora comorienne.
Toutefois, des solutions existent s'il y à évidemment une volonté. Techniquement, il est possible de procéder à un recensement de la diaspora afin de permettre à celle-ci de voter aux prochaines élections. La CENI dispose actuellement de 120 machines d'enregistrement des électeurs et il suffit de les déployer dans les différentes représentations diplomatiques comoriennes pour une période de 1 mois et la boucle sera boucler. Ainsi, en légiférant par ordonnance, le président peut prendre une mesure exceptionnelle permettant à tout comorien de l'extérieur de candidater lors des prochaines élections.
Le Ridja a toujours oeuvré pour l'intérêt du peuple comorien en général et de la diaspora en particulier.
Pour rappel, en 2003, le parti présidé par Saïd Larifou, a organisé les premières assises au palais bourbon (assemblée nationale française) sur le thème "Diaspora et perspectives d'avenir".
En 2013, au palais bourbon même, a eu lieu des assises sur le thème "le poids économique de la diaspora".
Enfin, en 2015 à Marseille, le Ridja a organisé des assises pour la diaspora.
La polémique volontairement entretenue suite à la déclaration du Ridja du 10 novembre 2018 sur le vote de la diaspora est un faux procès. Le Ridja revendique et assume sa part de responsabilité dans les dernières réformes institutionnelles et ce n'est pas une raison de ne pas prendre en considération les revendications légitimes de nos compatriotes de l'extérieur, qui sont d'ailleurs inscrites dans son programme politique et ses actions et ses revendications menées lors des assises et avant ces réformes.
Chathoi Abdou
Délégué général du Ridja
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