Marché de Volo Volo à Moroni ©Prem Pyreddy Triste réalité, ils sont nombreux, ces jeunes diplômés venus des différentes îles de l'a...
Marché de Volo Volo à Moroni ©Prem Pyreddy |
Ils se prénomment Chababi Saïd Ali Kaambi, Nourdine Hassane, Saïd Ali Mahamoud, tous originaires de la Ville de Mramani, dans l'île d'Anjouan. Ces jeunes nous livrent leurs désespoirs et leurs rêves devenus des illusions perdues. Du DEUG au Master, ces jeunes ont fait des études soit à l'étranger soit aux pays à l'Université des Comores ou dans les différentes instituts de formation.
Chababi Saïd Ali Kaambi, âgé de 29 ans, est diplômé d'un DUT en GEA(Gestion des Entreprises et des Administrations) obtenu à l'Université des Comores au centre universitaire de Patsy. Il a terminé ses études depuis 2012 et depuis n'a cessé de postuler dans plusieurs administration dans le secteur public comme du privé dans l'espoir de trouver un travail en vain. Ne pouvant plus attendre, Chababi rangea son diplôme dans le tiroir pour se lancer dans le petit commerce. Il a d'abord commencer par vendre des yaourts, ce qui lui permettait de gagner 2000 f par jour soit 4€ pour vivre la journée.
Aujourd'hui, grâce à son frère, il vend des vêtements pour hommes devant le siège de la Ma-Mwe. « Je n'ai pas honte de faire ce travail car c'est ici mon gagné pain même si les temps sont durs. Mes parents ont vendus toutes nos parcelles afin de payer mes études. Aujourd'hui on ne trouve même pas où planter ne serait ce qu'un épis de maïs. Le moment venu de leurs payer, ce sont eux qui doivent toujours supporter mes besoins. L'Etat nous a oublié est c'est à nous de lui montrer que notre espoir n'est pas dans ses mains mais ceux d'Allah car lui seul connait nos destinés.»
Chababi Saïd Ali Kaambi, âgé de 29 ans, est diplômé d'un DUT en GEA(Gestion des Entreprises et des Administrations) obtenu à l'Université des Comores au centre universitaire de Patsy. Il a terminé ses études depuis 2012 et depuis n'a cessé de postuler dans plusieurs administration dans le secteur public comme du privé dans l'espoir de trouver un travail en vain. Ne pouvant plus attendre, Chababi rangea son diplôme dans le tiroir pour se lancer dans le petit commerce. Il a d'abord commencer par vendre des yaourts, ce qui lui permettait de gagner 2000 f par jour soit 4€ pour vivre la journée.
Aujourd'hui, grâce à son frère, il vend des vêtements pour hommes devant le siège de la Ma-Mwe. « Je n'ai pas honte de faire ce travail car c'est ici mon gagné pain même si les temps sont durs. Mes parents ont vendus toutes nos parcelles afin de payer mes études. Aujourd'hui on ne trouve même pas où planter ne serait ce qu'un épis de maïs. Le moment venu de leurs payer, ce sont eux qui doivent toujours supporter mes besoins. L'Etat nous a oublié est c'est à nous de lui montrer que notre espoir n'est pas dans ses mains mais ceux d'Allah car lui seul connait nos destinés.»
Nourdine Hassane, lui aussi vendeur dans le même secteur de la Ma-Mwe est diplômé de deux licences. Une licence en droit général et une autre en Administration et Gestion des Collectivités locales. Orphelin dés ses premiers âges, seule sa mère s'est occupée de son éducation en vendant des arachides au marché de Volo Volo et quelques boites de tomates dans des stands de fortunes.
«Moi, sans pour autant me venter, j'étais le meilleur de la classe de toutes mes promotions jusqu'à la fin de mes études universitaires. Avant de vendre ces vêtements aujourd'hui, j'ai vendus des sachets de 25 F et 50 F à l'époque lorsque j'étais universitaire afin de payer mes frais scolaires à l'Université de Patsy. À l'époque j'avais honte car étant universitaire, j'étais dominé par le play-boy dans une université où des femmes élégantes y était. J'ai lutté contre ce calvaire jusqu'à terminer mes études. Aujourd'hui, cela fait 6 années depuis que je suis au chômage et je ne vois aucune lueur d'espoir. Nos parents sont endettés à l'idée de vouloir nous offrir un meilleur avenir.»
Saïd Ali Mahamoud, diplômé en Lettres Modernes Françaises lui il vend des sacs pour écoliers en faisant des allés retour sous un soleil de plomb. Lui grâce à son petit travail arrive à subvenir aux besoins de sa famille restée au Village.
Ce qui est sûr, ces jeunes victimes de l'indifférence de l'Etat ont vu des rêves transformés en cauchemars. Le président Azali, lui qui pour qui on vente des louanges et des mérites pour l'ouverture de l'Université des Comores, lui qui a fait une pépinière de chômeurs aux Comores devrait songer à une solution des jeunes désœuvrés. Les beaux discours ne suffiront pas dans un futur proche à calmer le désarroi légitime de toute une génération victime du favoritisme politique, une manque d'estime de la part des élus comoriens. Il faut que les promesses soient tenues, un jeune = un emploi ne doit pas être juste un slogan virtuel mais cohérente. La jeunesse est en pleurs.
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