Comme chaque année, la question de l'ile comorienne de Mayotte figure dans le discours des chefs d'Etat comoriens à la tribune de...
Comme chaque année, la question de l'ile comorienne de Mayotte figure dans le discours des chefs d'Etat comoriens à la tribune des Nations Unies. Cette année, le président Azali qui a suspendu l'accueil des refoulés de Mayotte depuis plusieurs mois, a dénoncé les conditions de détention des comoriens des autres iles dans cette terre comorienne occupée par la France.
Ci dessous, la dernière partie de son discours réservée à cette question:
Madame la Présidente,
Honorable assistance,
S'agissant de l'ile comorienne de Mayotte, des soulèvements populaires avaient conduit en mars dernier, les autorités de fait dans cette île à des expulsions massives des Comoriens des trois autres lies y résidant. Les conditions de leur refoulement avaient oblige mon gouvernement à s'opposer à cette décision unilatérale, d'autant plus que bon nombre de ces personnes, sont des adolescents, devenus des enfants de la rue, depuis que leurs familles avaient été chassées de Mayotte dans les mêmes conditions que nous dénonçons aujourd'hui. Ces enfants abandonnés comme je disais, depuis le refoulement de Mayotte de leurs parents, sans la moindre prise en charge, sont devenus, aujourd'hui, une réelle menace non seulement pour l'ile mais aussi pour le reste de l'archipel, voire pour toute la région.
L’origine de l'incompréhension entre la France et l'union des Comores vient de cette situation, a laquelle s’ajoute le choc ressenti par les Comoriens des trois autres lies, de voir les conditions difficiles de détention de leurs concitoyens à Mayotte. Je voudrais dire ici l'attachement du gouvernement que je conduis au dialogue avec la France, pour régler tout ce qui nous oppose et tout ce qui pourrait nous opposer. Nous sommes un pays paisible, par nature, malgré les multiples péripéties qui ont marqué notre histoire partagée. Nous avons des liens historiques et culturels avec la France.
C'est pour cette raison que nous sommes déterminés à évoluer dans le sens de trouver une issue heureuse et juste à ce problème.
Je voudrais, du haut de cette tribune, rendre un vibrant hommage au peuple comorien, dans son ensemble, pour l'unanimité qu’il a affichée et la solidarité manifestée, par rapport à la position du gouvernement, dans ce nouveau rebondissement de la question de Mayotte, résultat d’une diplomatie active, mesurée et efficace et qui a pris dûment compte de tous les paramètres liés à ce dossier.
Je salue 1'engagement des Comoriennes et des Comoriens, an cote du gouvernement qui ne ménage aucun effort, pour qu'avec la France, nous parvenions à dénouer cette malheureuse situation, sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies.
Pour clore ce chapitre, je fais confiance aux hautes autorités françaises, pour qu'ensemble, nous trouvions la solution durable à ce « contentieux tout a fait désagréable entre partenaires, pour reprendre les termes de feu le Président français François Mitterrand, et qui n'a que trop duré, pour deux pays que beaucoup de facteurs devraient réellement unir.
Pour clore ce chapitre, je fais confiance aux hautes autorités françaises, pour qu'ensemble, nous trouvions la solution durable à ce « contentieux tout a fait désagréable entre partenaires, pour reprendre les termes de feu le Président français François Mitterrand, et qui n'a que trop duré, pour deux pays que beaucoup de facteurs devraient réellement unir.
Sur cette question, comme sur les autres qui font 1'objet de notre débat ici, Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement, notre responsabilité est d'apporter des réponses car, aussi bien dans l'Ocean Indien, en Afrique que dans le monde entier, notre devoir est de léguer aux générations futures, un monde de paix, de stabilité et de développement durable. Je veux croire que nous en sommes capables.
Je vous remercie.
Je vous remercie.
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