JUSTICE. Après avoir été une figure des prétoires réunionnais, il est désormais passé de l’autre côté. Ces dernières années, l’ancien avo...
JUSTICE. Après avoir été une figure des prétoires réunionnais, il est désormais passé de l’autre côté. Ces dernières années, l’ancien avocat saint-pierrois, Saïd Larifou, enchaîne les déboires judiciaires.
L’homme a ainsi passé la nuit de lundi à mardi en garde à vue, après avoir été interpellé vers 23 h à l’aéroport Roland-Garros. Il venait alors d’atterrir d’un vol en provenance de Moroni, la capitale des Comores. Au matin, Saïd Larifou a été brièvement interrogé par les policiers de la sûreté départementale à Saint-Denis avant d'être remis en liberté. Non sans lui avoir retiré son passeport au préalable, le parquet lui a permis d'assister aux obsèques de sa sœur.
Cette cérémonie était le but de son passage à La Réunion alors que Saïd Larifou réside désormais aux Comores, dont il est originaire et où il mène une carrière politique depuis plusieurs années. Puis il a de nouveau été placé en garde à vue, à Saint-Pierre cette fois, pour être entendu dans le cadre d'un procédure pour banqueroute par tenue d'une comptabilité manifestement incomplète, abus de confiance et abus de biens sociaux. Les faits datent de 2013, alors que l’avocat était encore en exercice. Selon nos informations, d’anciens clients du cabinet ont porté plainte quand le juriste leur a demandé de régler des honoraires alors qu’ils bénéficiaient de l’aide juridictionnelle. Ce qui peut constituer une escroquerie ou un abus de confiance. Concernant la banqueroute et les abus de biens sociaux, il se serait donc servi dans les caisses de sa société à des fins personnelles.
Des faits qui découleraient alors des précédentes procédures engagées à son encontre, et précisément à cause d’une gestion hasardeuse de son cabinet situé à Saint-Pierre. Cette société avait été liquidée en juin 2015 avec un passif d’environ 600 000 euros. Et Saïd Larifou, lui, avait été visé par une procédure de la Caisse nationale des barreaux pour ne pas avoir payé ses cotisations annuelles obligatoires pendant des années. Cette ardoise de quelque 250 000 euros a conduit à son omission du barreau de Saint-Pierre, décision qui a été confirmé en avril dernier par la cour d’appel de Saint-Denis. Le fait d'être omis signifie qu’il n'a plus le droit de plaider ou de faire état de son titre d'avocat, sans être radié pour autant.
Et. M ©clicanoo.re
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