La volonté du président Azali est de s'accrocher à vie au sommet de la haute magistrature de l'Etat comorien. Personne n'est ...
La volonté du président Azali est de s'accrocher à vie au sommet de la haute magistrature de l'Etat comorien. Personne n'est dupe. Il n'a pas l'intention de lâcher prise quel que soit le prix à payer. Depuis quand Azali Assoumani admet le dialogue ? Si en 2001 il avait accepté de s’asseoir avec tous les acteurs pour signer l'accord cadre de Fomboni après son coup d’État du 30 avril 1999, c'était uniquement parce qu'il était acculé par la Communauté Internationale d'un côté et le prodrome du séparatisme de l'autre.
A ce jour, plus personne ne croit Azali, il a trop trahi ses amis. La liste sera longue si nous voulons en parler. Citons quelques uns de ses actes pour illustrer ce comportement inamical:
Septembre 1995, il a trahi la nation entière en ayant déserté pendant que ses frères d'armes se battaient pour chasser les mercenaires qui tentaient un coup d'État.
En 2002, il a trahi Mahamoud Mradabi, président du parti Shawiri, à qui il avait promis un soutien politique après que le pays retrouverait sa stabilité.
En 2018, en guise de reconnaissance de dette, il a mis en prison Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui lui a prêté mains fortes à le faire élire président de la république aujourd'hui.
Au vu de tous ces actes de trahison, le parti Ulezi n’accorde aucun crédit en la parole du président comorien. Ulezi prend note de sa volonté de dialogue prônée devant le président de la commission de l'union africaine en marge de la conférence sino-africaine tenue à Pékin. Le parti Ulezi persiste et signe que c'est pour noyer le poisson qu'il a acquiescé. Attendons voir pour le croire.
Cependant, le parti Ulezi note avec satisfaction la détermination incessante de la communauté internationale, notamment de l'Union Africaine, à promouvoir le dialogue inter comorien afin de préserver un climat d'apaisement à la situation explosive dans laquelle sont plongées les Comores. En effet, elle a toujours prouvé sa disposition constante d'accompagner les Comores particulièrement dans ses périodes de difficultés.
Pour revenir au président Azali, comment le croire quand celui ci annonce sa disposition au dialogue et il impose ses règles du jeu en avançant comme préalable de ne pas toucher à sa mascarade référendaire. Dans son ensemble l'Union de l'Opposition Comorienne dont fait partie le parti ULEZI dénonce avec la plus grande fermeté cette pseudo-consultation. Les résultats de celle-ci sont nuls et non avenus à nos yeux. Il ne peut y avoir d'élections aux Comores sans le rétablissement de la cour constitutionnelle. D'autre part, le parti Ulezi réclame la libération de tous les prisonniers politiques y compris celle d’Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l'ex président comorien avant tout processus de dialogue.
Il n'y aura pas de stabilité politique et sociale aux Comores sans le strict respect de la constitution comorienne du 23 décembre 2001 issue de l'accord cadre pour la réconciliation nationale du 17 février 2001.
En empiétant sur la loi fondamentale du 23 décembre 2001, le président comorien a commis une forfaiture et une haute trahison. Par conséquent sa légitimité en tant que président est sérieusement souillée. Nous appelons à la mise en place de l'article 14 de la dite constitution qui a prévu les dispositions à prendre .
MORONI, le 10/09/2018
NATUK MOHAMED MOUZAOIR
1 ere Secrétaire Nationale parti ULEZI
Coordinateur principal de l'union de l'opposition en France
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