Ibrahim Ali, 17 ans, a été tué d'une balle dans le dos par des colleurs d'affiches du Front national en 1995 à Marseille. Depuis ...
Ibrahim Ali, 17 ans, a été tué d'une balle dans le dos par des colleurs d'affiches du Front national en 1995 à Marseille. Depuis 23 ans, ses proches et sa famille commémorent chaque année sa disparition et demandent un hommage officiel.
C’était le 21 février 1995. Ibrahim Ali, jeune Marseillais de 17 ans, tombait, atteint d'une balle dans le dos tirée par des militants du Front national au carrefour des Aygalades (15e arrondissement de Marseille). Un meurtre qui a conduit en prison les trois colleurs d'affiches, le tireur écopant de 15 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire. Vingt-trois ans après la mort d'Ibrahim, sa famille et ses proches ont en partie obtenu satisfaction avec le dévoilement ce mardi d'une plaque commémorative dans l'enceinte du lycée de l'Estaque, à l'initiative du président de région, Renaud Muselier.
C’était le 21 février 1995. Ibrahim Ali, jeune Marseillais de 17 ans, tombait, atteint d'une balle dans le dos tirée par des militants du Front national au carrefour des Aygalades (15e arrondissement de Marseille). Un meurtre qui a conduit en prison les trois colleurs d'affiches, le tireur écopant de 15 ans de réclusion criminelle pour homicide volontaire. Vingt-trois ans après la mort d'Ibrahim, sa famille et ses proches ont en partie obtenu satisfaction avec le dévoilement ce mardi d'une plaque commémorative dans l'enceinte du lycée de l'Estaque, à l'initiative du président de région, Renaud Muselier.
La cérémonie s'est déroulée en présence de nombreux responsable politiques, mais surtout des lycéens de cet établissement de l'Estaque (16e arrondissement), où Ibrahim était scolarisé. Les rappeurs marseillais Alonzo, Vincenzo et Soprano ont tenu à être présents pour honorer la mémoire de ce jeune Français d'origine comorienne qui était promis à une belle carrière de musicien hip hop et dont le groupe B.Vice a laissé des souvenirs, en particulier dans les quartiers nord.
Plus de 20 ans de combat pour un hommage officiel à Ibrahim Ali
La famille et les proches d'Ibrahim Ali, appuyés par des élus d'opposition et des associations de lutte contre le racisme, demandent depuis plusieurs années à la Ville de Marseille qu'un hommage officiel soit rendu au jeune homme. En vain.
Une plaque commémorative a été posée à leur initiative lors d'une cérémonie du souvenir organisée tous les ans au carrefour des Aygalades. En 2015, vingt ans après sa mort, une portion de l'avenue des Aygalades a été symboliquement rebaptisée "avenue Ibrahim Ali" par ses proches. Une fausse plaque de rue a même été accrochée sur le mur au pied duquel le jeune rappeur s'est écroulé. À ce jour, la municipalité de Jean-Claude Gaudin n'a jamais officialisé ce changement de nom.
Par Laurent Grolée et Anne Jocteur Monrozier, France Bleu Provence
Publié par France Bleu
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