Il y a 7 ans, le 18 septembre 2011 plus exactement, un jeune détenu est décédé à la prison de Moroni à la suite d’une maladie. Le 11 sept...
Il y a 7 ans, le 18 septembre 2011 plus exactement, un jeune détenu est décédé à la prison de Moroni à la suite d’une maladie. Le 11 septembre de l’année dernière, un autre jeune est décédé à la suite d’un malaise. Ces décès rappellent encoure une fois les conditions de détention inhumaines de nos détenus en violation des engagements internationaux du pays. Ces décès n’ont pas fait l’objet d’enquêtes approfondies pour élucider les causes et les responsabilités de ces décès.
Un magistrat disait que les juges d’instructions visitent rarement les prisons et il est persuadé qu’ils n’enverraient personne dans ces prisons s’ils découvrent les conditions dans lesquelles, les détenus sont incarcérés. Ces derniers sont entassés par dizaine sur des locaux non aérés et dorment à même le sol.
Les différentes études réalisées dans les prisons démontrent que « l’enfermement provoque des séquelles physiques mais aussi morales. La culpabilité, l’abandon, la peur, l’infantilisation, la violence, le regard des autres, les privations, le désespoir sont autant de sentiments qui peuvent conduire à la déchéance du corps et de l’esprit, entraînant dans le pire des cas le décès du détenu ».
Les conditions de vie difficiles dans les différentes maisons d’arrêt sont inhumaines. Nos prisons sont indignes de la République. Avec la surpopulation carcérale actuelle, n’attendons pas la mort d’autres prisonniers pour verser des larmes de crocodiles.L’administration pénitentiaire – institution étatique – est responsable du décès du détenu.
Par ComoresDroit
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