En 1989, contre toute attente, le président Ahmed Abdallah a imposé un référendum pour le changement de la constitution, à sa mesure. La ...
En 1989, contre toute attente, le président Ahmed Abdallah a imposé un référendum pour le changement de la constitution, à sa mesure. La classe politique de l’opposition a rejeté le projet et s’est positionné pour le boycott et le non.
La campagne a été à sens unique. Les arrestations des opposants ont été le fond de la campagne. Tous les fonctionnaires ont été obligés de battre campagne pour le oui. Un climat de terreur a remplacé la joie de l’expression et l’ambiance des échanges.
Malgré la répression à visage découvert, la résistance a fonctionné. Le jour du scrutin, les urnes étaient bourrées de bulletins de oui jusqu’à dépasser, de loin, le nombre d’inscrits. Beaucoup de bureaux de vote ont vu les urnes être cassées par les citoyens déterminés à en découdre avec le régime féodalo-mercenarial.
Le oui a été fait « triompher » par la corruption et la répression. Quelques mois après, le régime a été balayé par ceux-là même qui le défendaient et le président n’a, malheureusement, pas survécu pour saluer l’avènement de la démocratie durement acquise.
Rééditer cet épisode sombre de notre histoire n’est ni souhaitable ni glorieux.
Dini Nassur
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