Hamada Jambay, l'ancien joueur de l'OM, est un des parrains de l'opération «Football For Friendship» qui réunit actuellement ...
Hamada Jambay, l'ancien joueur de l'OM, est un des parrains de l'opération «Football For Friendship» qui réunit actuellement à Moscou des gamins du monde entier. FF.fr en a profité pour cuisiner le Comorien et évoquer Marseille, la France, la Coupe du monde, ainsi qu'un certain Zinédine Zidane.
«Vous suivez toujours l'OM, son actualité ?
Toujours. C'est mon club préféré, c'est mon équipe. Mais je suis aussi Toulouse, je suis Sedan (les deux autres clubs dans lesquels il a évolué en France, Ndlr). Mais la première des choses, c'est de suivre l'OM.
Qu'avez-vous pensé de la saison marseillaise ?
Elle a beaucoup apporté. On ne pouvait pas s'attendre à finir avec autant de points (77), même si on a raté la troisième place. Atteindre la finale de la Ligue Europa, c'était également inespéré. L'OM a perdu avec les honneurs face à une équipe de niveau Ligue des champions. Il faut que ce parcours soit une fierté.
Comment voyez-vous l'avenir de l'OM ?
Le club est reparti de rien, avec un projet sur cinq ans. Petit à petit, les objectifs sont atteints. D'ici trois ans, il faudrait devenir l'égal, pas d'un Paris Saint-Germain, mais de Monaco. Il faut aller chercher le deuxième avant d'aller chercher le premier. Ce sera dur de lutter avec le Paris Saint-Germain et ses moyens. Mais il y a des possibilités. On parle de Yaya Touré, on parle de Balotelli, ce sont des éléments qui peuvent apporter un plus et épauler les Payet, Mandanda, Gustavo pour former une bonne ossature. Progressivement, l'OM se retrouvera parmi les grands.
L'équipe de France ? «Franchement, j'aurais préféré que Ribéry et Benzema l'intègrent...»
On est là, on supporte, on est derrière la France, comme toujours, et les équipes africaines aussi. J'espère que la France fera de belles choses. Vu les joueurs qu'elle a... Après, il faut que la mayonnaise prenne.
Elle vous plaît cette équipe de France ?
Franchement, j'aurais préféré que Ribéry et Benzema l'intègrent... Mais bon, je ne suis pas le sélectionneur. Vous le direz à mon ami Deschamps, avec qui j'ai joué à Marseille... Non, c'est son choix, il faut le respecter. Mais ce sont deux éléments tellement forts qui auraient pu apporter à notre équipe. On verra, on est derrière et j'espère qu'on va faire mieux qu'en 2014 et dépasser les quarts de finale.
Quel est votre favori ?
Le Brésil. Quand vous voyez les joueurs qu'ils ont... L'Argentine aussi. Après, il y a la France, l'Allemagne, la Belgique. Mais quand tu vois la sélection brésilienne, tu te dis que ce n'est pas possible. Avec Zidane, le Casemiro d'aujourd'hui n'est pas celui d'hier. Il est au top et il a permis au Brésil de retrouver de la stabilité. Franchement, cette sélection, c'est costaud.
«Zidane fera encore de grandes choses»
En tant que Marseillais, Zidane ça vous inspire forcément certaines choses...
C'est surtout un ami à mon petit frère, qui côtoie un peu sa famille. Je suis vraiment très content de ce qui lui arrive. C'est énorme ce qu'il a fait. Mais c'est surtout la personne. Tu peux faire de très grandes choses mais c'est la personne. Vous voyez, il reste humble. Ce qu'il a accompli au Real, c'est formidable. Et puis, malgré le joueur qu'il était, il est reparti de zéro, avec les jeunes. Pourtant, c'est Zidane. Il a travaillé, il y a eu des critiques, on disait qu'il n'arriverait pas à faire une carrière d'entraîneur. Je suis admiratif. Trois Ligues des champions d'affilée, il n'y a qu'un mot : respect. Et puis il a su dire stop et prendre du recul. Il n'aurait pas pu faire mieux que ce qu'il a fait. Cette décision colle à sa personne. J'espère qu'un jour il prendra l'équipe de France.
Ou qu'il vienne à Marseille, un club qu'il n'a pas connu comme joueur...
Nous, on ne serait encore pas content. Tu ne peux pas prendre un prof d'université et le mettre en primaire, en CPE (conseiller principal d'éducation, Ndlr). C'est ça Marseille, c'est notre club, mais on serait capable d'être déçu. Le Real, c'est le summum des clubs, après ça ne peut être que l'équipe de France, ou une autre grande sélection. Il fera encore de grandes choses.»
Thomas Simon, à Moscou ©francefootball.fr