Le Président de la République salue le dynamisme de la presse comorienne à l’occasion de la 25ème Journée Internationale de la liberté de l...
Le Président de la République salue le dynamisme de la presse comorienne à l’occasion de la 25ème Journée Internationale de la liberté de la presse
En cette journée mondiale de la liberté de la presse, le Président de l'Union des Comores tient à saluer l'ensemble des journalistes comoriens, pour le formidable travail qu'ils accomplissent quotidiennement, dans des conditions souvent difficiles, pour informer au mieux les citoyens comoriens.
En effet, le Chef de l’État considère que la liberté de la presse est la condition sine-qua-non du bon fonctionnement de la démocratie, en ce sens qu’elle garantit aux citoyens l’accès à une information plurielle et non partisane. Une presse libre et indépendante est également un des outils de l’émergence du pays.
Sombre bilan de la liberté de la presse dans le monde, mais plutôt positif aux Comores
Le dernier rapport de Reporters Sans Frontières(RSF) dresse un portrait sombre de l'état de la liberté de la presse à travers le monde. Cette liberté fondamentale est en recul dans plusieurs pays où certains journalistes exercent leur métier au péril de leur vie; 65 journalistes on td'ailleurs perdu la vie en exerçant leur métier l'année dernière.
Aux Comores, aucun journaliste n'est emprisonné du fait de son métier, et aucun journaliste ne risque sa vie dans l'exercice de son métier. C'est ainsi que les Comores occupent la première place de ce classement dans l'Océan indien, et une place tout à fait honorable dans le classement mondial de RSF, et ce devant des pays bien plus développés et bien plus en avance technologiquement.
La désinformation, une menace pour la démocratie comorienne
L’avènement d’internet et la généralisation de son utilisation, a profondément bouleversé le paysage médiatique. Désormais, par le biais des médias sociaux tels que Facebook, des milliers de comoriens sont devenus à la fois des fournisseurs et des consommateurs de l’information en ligne.
Toutefois, bien que les nouvelles technologies aient favorisé l’émergence d'une nouvelle société de l’information, elles ont aussi facilité simultanément le développement de la société de la désinformation. Ainsi, le web n’est pas seulement utilisé à des fins honorables et pacifiques mais il est également devenu un espace de confrontation et de manipulation. La désinformation sur Internet, est devenue un moyen pernicieux au service de forces occultes de toutes sortes, pour semer discorde, désarroi et déstabilisation.
Responsabiliser les citoyens sur la conduite des médias
Si les médias constituent sans contexte un quatrième pouvoir, les citoyens doivent alors en devenir le cinquième car là où la liberté de la presse améliore la qualité de la démocratie, une catégorie de presse est devenue le paravent sous lequel certains se cachent pour dénigrer, invectiver et bafouer les citoyens, les institutions et leurs représentants, et ce, au mépris de laLoi.
Or, il ne peut y avoir liberté et droits sans devoirs et responsabilités.
En effet, au-delà du danger que représente la propagation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, la conduite et l'action de certains médias, notamment radiophoniques s'apparente non plus à de l’information, mais plutôt à un mauvais divertissement dans lequel, on confond information, propagande et commentaires personnels. Opinion et faits. Preuves et « on dit ».
Il en va donc de la responsabilité des populations d'être les garde-fous de leurs médias locaux dans la transmission fidèle de l'information en vue de donner à chacun une information plurielle et non partisane.
L'urgence de la professionnalisation du métier de journaliste
Mais plus que la responsabilisation des populations, c’est la professionnalisation du métier, trop souvent exercé de façon bénévole par de nombreux comoriens qui devient une urgence.
C’est ainsi que le Gouvernement entend proposer et faire adopter un projet de loi de l’information et de la Communication pour doter la presse écrite, la radio et les journalistes, d’un statut professionnel reconnu afin qu'ils puissent exercer leur métier dans les meilleures conditions. Beit Salam