Fahami Saïd Ibrahim paye les conséquences de ses états d'âme
Pour comprendre les dessous de la dernière présidentielle Comorienne, il est nécessaire de jeter un coup d’œil sur le rétroviseur. Sans faire une longue rétrospective, ce qui nous conduirait à faire un livre étant donné les méandres de la politique Comorienne.
Une politique orientée par le sentiment que le rationnel. Si elle était rationnelle, logiquement, Fahami Saïd Ibrahim avait deux candidats de choix lors de la dernière présidentielle, après son élimination. Le candidat Mouigni et Mamadou. Pourquoi? Parce-que les deux étalent issus du parti Baobab qui va imploser plus tard pour donner naissance à l'UPDC , le parti orange. Ce dernier implosé donnera naissance à la RDC de Mouigni.
Il y avaient là deux candidats proches sentimentalement du Parti Juwa qui est en fait le tronc du baobab. On sait qu' à la veille du deuxième, les tractations de soutien avaient débuté. Sambi, son cœur, balançait entre Mamadou et Mouigni, ce qui aurait été fort logique. Car en dépit des dissensions nées avec le temps, Mamadou et Mouigni venaient du même moule originel, le baobab.
Sambi lui son choix était fait, il se portait sur Mouigni. Paniqué de la décision de Sambi, Fahami se déplace à Dar es Salam où l'ancien président l'attend. C'est le tournant de la présidentielle, Sambi a finit par céder aux caprices de Fahami pour soutenir Azali.
Par ce choix, Fahami a commis une erreur politique fatale. C'est comme si en France lors d'une présidentielle, le parti communiste avait en face de lui au deuxième tour un candidat socialiste et un de la droite et qu'il appelle à voter la droite au lieu du socialiste. Fahami n'avait retenu que depuis 2006, jusqu'à 2016 ce fût le même régime qui se succédait avec presque les mêmes acteurs en ce sens que aussi bien Mamadou que Mouigni étaient tous issus du baobab. En entraînant son parti à voter Azali, Fahami inconsciemment a opéré une rupture de régime et de république.
Ce qui est d'autant plus surprenant ce que ce même Fahmi en dépit de ce qui arrive continue à dire qu'il ne regrette pas son choix. C'est désormais un homme seul rejeté par les siens et ceux à qui il a porté son choix. Par Daoud Halifa