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Pour la 4eme fois de son histoire, les Comoriens et les Comoriennes avaient assisté avec amour et passion à la passation de service entre un président sortant et un président élu le 26 mai 2016. La cérémonie de prestation de serment du nouveau Président de l’Union avait eu lieu au stade de Moroni.
Azali Assoumani prête serment devant la cour constitutionnelle le 26 mai 2016 ©La Gazette des Comores |
Cette cérémonie, honorée de la présence de plusieurs délégations étrangères, était émouvante, populaire et digne. L’hymne national joué plusieurs fois par les militaires et repris en chœur par des milliers de personne donnait de la chair de poule. Les discours prononcés par le grand mufti et le nouveau Président de l’Union, Azali Assoumani étaient dignes et empreints de tolérance et d’espoir.
Il y avait de l’émotion au sein des participants, au point que certains participants n’ont pas su retenir leurs larmes d’émotion à la fin de la cérémonie. Le président sortant, Ikililou Dhoinine remettant le drapeau au nouveau président Azali Assoumani, les accolades d’au revoir de ces deux dignitaires au seuil de leurs voitures sous les youyous de la population, en présence d’un autre ancien Président, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, l’accolade entre le nouveau Président et son challenger, le candidat malheureux, Mohamed Ali Soilihi, autant de symboles forts qui avaient marqué cette journée importante dans l’histoire de notre pays. Il y avait eu de l’émotion, de la joie et de l’espérance. Toutes les catégories de la population étaient réunies, tirées à quatre épingles, pour assister au retour de celui qu’ils ont hué 10 ans auparavant, Azali Assoumani.
Le Président sortant Ikililou Dhoinine n’avait pas prononcé de discours. Par contre le Président Azali avait fait son show en alignant deux discours en français, et en comorien. Il avait déclaré que « Allahnous a préservé d’un chaos qui planait dans notre pays et nous a prodigués de Son immense miséricorde, en nous inspirant la patience, la sagesse, le respect des Institutions et des textes constitutionnels, législatifs et règlementaires qui nous régissent ».
Il a rendu hommage au Président IKILILOU DHOININE, son Gouvernement, et l’ensemble de ses collaborateurs qui ont été, tout au long de son mandat, à la hauteur de la lourde mission que le peuple comorien lui a confié voici cinq ans. Il a su préserver, malgré tout, la paix, le fonctionnement de nos institutions républicaines et l’Unité de notre Nation avait -t-il déclaré.
Il avait ajouté que les Comoriennes et les Comoriens appellent leurs dirigeants à plus d’organisation, plus de transparence dans les affaires publiques, plus de discipline républicaine, plus de respect pour nos institutions et les textes qui nous régissent. Les Comoriens exigent non seulement la préservation des acquis de la Réconciliation nationale et de la démocratie mais aussi de meilleures conditions de vie qui en sont les garants. Je voudrais vous dire aujourd’hui, mes chers compatriotes que ce message, votre message, je l’ai reçu cinq sur cinq avait-il dit.
Il avait ajouté que les Comoriennes et les Comoriens appellent leurs dirigeants à plus d’organisation, plus de transparence dans les affaires publiques, plus de discipline républicaine, plus de respect pour nos institutions et les textes qui nous régissent. Les Comoriens exigent non seulement la préservation des acquis de la Réconciliation nationale et de la démocratie mais aussi de meilleures conditions de vie qui en sont les garants. Je voudrais vous dire aujourd’hui, mes chers compatriotes que ce message, votre message, je l’ai reçu cinq sur cinq avait-il dit.
Il avait déclaré vouloir promouvoir une bonne Gouvernance économique et sociale qui constitue un défi à relever et lutter sans répit contre la corruption, aussi bien les corrompus que les corrupteurs. Il mènera « une lutte sans merci contre l’impunité et contre la corruption sous toutes ses formes ».
Ce 26 mai 2018, le pays a célébré ainsi les deux ans de pouvoir du Président Azali, dans une tourmente institutionnelle et politique. Deux anciens chefs de l’Etat sont empêchés de quitter le pays dont l’un est en résidence surveillée. Les acquis de la réconciliation nationale risquent de voler en éclat avec la volonté du chef de l’état d’organiser au forceps un referendum à haut risque au mois de juillet prochain. Par ComoresDroit