La crise actuelle préoccupe tout l'archipel et la solution ne sera que celle qui ne laisse personne sur le bord de la route. Le fond du...
La crise actuelle préoccupe tout l'archipel et la solution ne sera que celle qui ne laisse personne sur le bord de la route. Le fond du problème vient de la différentielle de niveau de vie entre d'un côté Mayotte qui fait office d'eldorado et Anjouan, Mohéli et Ngazidja de l'autre qui peinent à s'en sortir.
Photo d'archives: Ministre comorien de l'Intérieur |
Ce constat fait l'unanimité et c'est l'objectif « zéro Kwassa » qui doit être visé c'est à dire l'éradication de l'immigration incontrôlée vers Mayotte : Mayotte qui en tout état de cause doit être assurée de la préservation de son statut et de ses acquis.
Pour y atteindre trois conditions sont à réunir pour rattraper le retard de niveau de vie dans les 3 îles :
La première est de fixer le cadre institutionnel approprié qui donne à chacune d'elles la latitude de concrétiser ses aspirations légitimes, définir ses priorités qui ne sont pas forcément les mêmes d'une île à une autre. Ainsi on pourrait citer le cas d'Anjouan qui fait face à une densité de peuplement des plus fortes au monde et d'un relief accidenté qui requièrent une politique de gestion de l'espace vitale spécifique.
Conduire la politique de développement adaptée pour l'objectif à atteindre et préconiser la méthode, la confédération en application de l'Accord de Fomboni demeure le cadre de choix après l'échec avéré de la centralisation.
La deuxième condition consiste à placer par la voie d'élections libres, ouvertes à tous et transparentes les hommes et les femmes qu'il convient aux responsabilités qui conviennent, pour concevoir les projets et assurer la pérennisation. La troisième enfin c’est l'appui des bailleurs de fond internationaux à ce plan Marshall de redressement et de rattrapage.
Aucune de ces préalables ne peut aller sans l'autre.
Aucun plan de sauvetage sans l'implication décisive des premiers concernés à savoir les îles ne saurait être viable. Il serait de même caduque toute action conduite par des personnes ne jouissant de la légitimité populaire et ne cernant pas comme il se doit le fond des problèmes et la manière de les résoudre.
Quant au soutien des bailleurs, il est tout aussi nécessaire mais perdrait en efficacité sans un cadre institutionnel approprié impliquant directement la base en tant qu'acteur de développement, et sans responsables légitimes et compétents, et ce ne sont pas les sommes importantes injectées au titre d'aide ou de prêt pendant ces 42 années de centralisation, restées inefficaces qui nous démentiront.
La coordination du RENIC