Première personnalité : De 2006 à 2011, il était président de l’Union des Comores. Il avait fait du départ de l’ancien président Moha...
Première personnalité :
De 2006 à 2011, il était président de l’Union des Comores. Il avait fait du départ de l’ancien président Mohamed Bacar, une condition sine qua non pour restituer les droits d’Anjouan confisqués par le gouvernement de l’Union. Mais après le départ de Mohamed Bacar, il a changé la constitution en 2009 pour donner les pleins pouvoirs à l’Union au mépris des îles autonomes. Il a rabaissé les présidents insulaires au rang des gouverneurs et les a dépouillés de tous les pouvoirs.
Il a ordonné que toutes les recettes des sociétés dites d’Etat (hydrocarbures, Télécom, poste…) et du port international de Mutsamudu soient transférées et versées dans les caisses de l’Union. Il a mis fin à l’établissement des passeports dans les îles. Il a tué l’autonomie de l’université d’Anjouan pour la mettre sous tutelle. Il a prolongé son mandat de un an (2010-2011) au détriment de la présidence tournante de l’île de Mohéli. En 2016, il était tenté de se porter candidat à la tournante de Ngazidja.
Deuxième personnalité :
De 2009 à la fin 2014, il est était député et président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale. Il a fait tout ce qui était de son pouvoir pour étouffer économiquement Anjouan. Il savait pertinemment que la principale source de revenue de cette île reposait sur la taxe de girofle, soit 200 KMF/kg. Mais il était plus que jamais déterminé à mettre fin à cette seule autonomie financière qui restait à Anjouan. En tant que président de la commission des lois, il a soutenu ardemment la loi visant le retrait de la taxe de girofle revenant à Anjouan. Or le gouverneur sortant a durement bataillé pour empêcher la validation de cette loi. Depuis 2016, gouverneur d’Anjouan, il prêche le respect de la tournante et de l’autonomie des îles qu’il a lui-même massacrées.
Les deux personnalités, ont-ils vraiment des leçons d’« autonomie » et de « tournante » à donner aux Comoriens en général, et aux Anjouanais en particulier ?
« yiyo dé yi taréhi », devinez qui est l’auteur de cette expression ! Idrisse Ahmed