Après six jours de manifestations contre l'insécurité à Mayotte, la ministre française des Outre-mer, Annick Girardin, a annoncé plusie...
Après six jours de manifestations contre l'insécurité à Mayotte, la ministre française des Outre-mer, Annick Girardin, a annoncé plusieurs mesures ce mercredi, dont l'envoi de forces de l'ordre supplémentaires d'ici fin mars.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin a annoncé ce mercredi une série de "mesures déterminées" pour améliorer la sécurité à Mayotte, dont l'envoi de forces de l'ordre supplémentaires, alors que se succèdent depuis une semaine les manifestations dénonçant l'insécurité dans ce département de l'Archipel des Comores.
Une zone de sécurité prioritaire à l'étude
"Le gouvernement ne laissera pas un territoire de la République s'enfoncer dans la violence et ses citoyens penser qu'on ne s'occupe pas d'eux", a déclaré Annick Girardin sur Mayotte 1ère, soulignant que "la situation actuelle commande des mesures déterminées".
Alors que le gouvernement français avait fait savoir ces derniers jours qu'une zone de sécurité prioritaire (ZSP) était à l'étude pour le département, Annick Girardin a indiqué que la décision avait été prise de la mettre en place, et qu'à cette fin le préfet allait réunir les maires concernés.
Des renforts d'ici à fin mars
En attendant, la ministre a annoncé "l'arrivée dès cette semaine de deux pelotons de gendarmerie mobile", la mise en place "dans les dix jours" d'un "plan de sécurisation des établissements et des transports scolaires", et "l'arrivée de dix policiers supplémentaires de la police aux frontières" d'ici à la fin mars.
"Par ailleurs, le déploiement à Mayotte de la police de sécurité du quotidien se traduira par l'arrivée progressive de vingt gendarmes de plus. Et dès cet été, une brigade de prévention de la délinquance juvénile sera effective", a encore énuméré la ministre, qui a enfin souligné que "le gouvernement veillera à ce que les nouveaux bateaux dédiés à la lutte contre l'immigration illégale soient livrés dès septembre".
Ces annonces interviennent alors que pendant six jours de suite, des manifestations ont réuni plusieurs centaines de Mahorais pour dénoncer l'insécurité.
"Une nouvelle vision pour Mayotte"
Mardi, une opération "île morte" a été organisée, et une très grande majorité des entreprises de Mamoudzou sont restées fermées toute la journée. "La grève continue tant qu'on n'est pas entendus au ministère", a déclaré un porte-parole du mouvement.
Au-delà des annonces sécuritaires, Annick Girardin a appelé à "dessiner une nouvelle vision pour Mayotte", avec "des priorités clairement établies: la sécurité et la lutte contre l'immigration clandestine, bien entendu, mais aussi la santé, le logement et les transports, qui font votre vie de tous les jours".
Estimant que la législative partielle prévue à Mayotte les 18 et 25 mars l'obligeait pour le moment "à une certaine réserve", Annick Girardin a enfin annoncé qu'elle se rendrait sur l'île une fois passée cette échéance. M. F. avec AFP