Nul n’est sans savoir que notre pays a traversé une période difficile de son histoire depuis l’indépendance à nos jours. Presque dans tou...
Nul n’est sans savoir que notre pays a traversé une période difficile de son histoire depuis l’indépendance à nos jours. Presque dans tous les domaines de la vie nationale, les résultats de l’alternance n’ont pas tenu les promesses des fleurs du document signé à Mohéli le samedi 17 février 2001 a part la paix nationale. Aux contentieux politiques et les difficultés croissantes de la vie quotidienne, dominés par une misère et un chômage épizootiques, une inflation courante.
Face à cette crise multidimensionnelle aux conséquences impondérables, l’inquiétude et le désarroi se transvasent, pendant que chacun de nous se pose la question quand à l’avenir de notre pays.
La perspicacité des problèmes de survie du plus grand nombre des Comoriens et l’amalgame des périls à l’horizon, exigent de l’ensemble des forces vives du pays une réflexion collective, une mobilisation massive.
Les Assises nationales initiées par le mouvement du 11 Août et arrivées aux oreilles du Chef de l’Etat S.E.M Azali Assoumani sont à la fois un impératif et une opportunité. Un impératif, car il n’y a pas d’alternative crédible pour permettre les Comores de sortir de la situation actuelle. Ces Assises sont aussi une opportunité, car il n’y a pas meilleur moment pour discuter de notre bilan des 42 ans. Ceux qui ont tort sont ceux qui refusent d’y prendre part.
Je m’oppose à ceux qui disent que les Assises Nationales ne sont pas inclusives. Non, elles sont inclusives parce qu’elles s’adressent à toutes les couches sociales et mille d’entre eux ont déjà pris part aux travaux thématiques et manifestent leur intérêt d’y participer. Il y a aussi la majorité des partis politiques déjà légalisés qui y participent.
Il ne faut pas voir les choses ainsi. Toutes les portes sont ouvertes pour ceux qui veulent prendre part, ne laissez pas les autres penser à votre place. Les grands Comoriens ont dit « ewuko zihara ye wuzihara ho trengweni » d’où l’importance de chacun de nous de prendre part aux Assises Nationales.
Tous, ensemble, nous devons nous poser la question de savoir : où va notre Pays?
Notre opinion est que le pays se trouve dans une impasse et notre choix est de lui éviter des convulsions douloureuses ; de tenter de l’en sortir par le dialogue, d’où l’idée des Assises Nationales qui sont plus conforme à nos traditions, à notre culture, à notre constitution et à notre civilisation.
AHAMADA MCHINDA