S'il était une seule leçon à tirer de l'échec de 42 ans d'indépendance et pour laquelle, il faille mobiliser toutes les forces ...
S'il était une seule leçon à tirer de l'échec de 42 ans d'indépendance et pour laquelle, il faille mobiliser toutes les forces et les énergies, c'est à n'en pas douter la question de la corruption, ce fléau qui a rongé l’État à travers toutes les mandatures qui se sont succédé depuis le 6 juillet 1975.Tout le reste ne constitue que vaines tentatives de couvrir de forfaitures criminelles.
Et si tous les « Assisants » avaient une once d'honnêteté et de patriotisme, ils déclareraient la lutte contre la corruption, cause nationale d'une extrême urgence, avec des modalités pratiques à mettre en œuvre immédiatement.
« Transparency international » a dégradé la position déjà catastrophique des Comores de 17 places, de la 136ème place en 2015 à la 153ème en 2017 sur 176 pays classés. C'est dire les grandes vertus du projet d'émergence du président Azali.
L'Union des Comores est donc un État corrompu dont les principales caractéristiques sont le détournement des biens publics, les pots de vin, le népotisme familial, villageois ou régional et plus généralement, la privatisation de l’État tout bonnement par le président en place...
Les faits de corruption sont de deux natures :
1. De nature nationale qui concerne le détournement des budgets de l’État, des entreprises étatiques, l'accaparement d'avantages illicites et inconsidérés, comme l'appropriation de véhicules, maisons d’État, le versement de primes et autres per diem indus etc.
Ces faits sont les plus patents et observables pour le commun des citoyens, quand un président s'enrichit à la vitesse de la lumière, achète villas à l'étranger et essaime des entreprises, quand des ministres et des directeurs de services et de sociétés nationales se dotent de voitures, construisent des super villas miraculeuses quand un président utilise les biens de l'État pour favoriser son village ou son île etc.
2. Ou ils peuvent être de nature internationale comme les contrats des sociétés offshore, du pavillon comorien, du code téléphonique mis en location pour ne pas dire « vendu » dans une totale opacité sous la présidence précédente d’Azali, les contrats de pêche dans notre zone maritime, la ruée sur les contrats des blocs pétrolifères, ainsi que de la vente de la nationalité Comorienne initiée par Sambi et Albert Karaziwan, directeur général de la société belge d'imprimerie, Semlex et dont le scandale a éclaboussé des personnalités politiques des mandatures de Sambi, Ikililou à Azali.cf. Vidéo suivante :
Ce sont des scandales qui se chiffrent à des centaines de millions d'euros ; rien que l'affaire des passeports comoriens s'élève à plus de 300 millions d'euros soit près de 150 milliards de nos francs, des sommes faramineuses plusieurs fois multiples du budget des Comores et qui pourraient si elles étaient utilisées à bon escient contribuer à lutter contre la pauvreté et à insuffler un vrai espoir de développement du pays.
Au lieu de mettre en place des stratégies pour s'approprier le pouvoir au risque de ressusciter la République des putschs, Azali serait plus inspiré de s'attaquer aux vrais problèmes du pays, en l'occurrence ici, le cancer de la corruption.
N'en déplaise aux tenants des « Assises » qui se font mener par la barbichette, et se font raconter des contes, le président Azali est générateur de corruption et personnellement empêtré dans ce système : à l'issue de son 1er mandat calamiteux, Thierry Vircoulon, consultant de l'Union Européenne en Afrique, révélait l'existence de 40 millions d'euros dans les comptes occultes d'Azali, soit près de 20 milliards de francs comoriens. Cf. Lien suivant : diplomatie.gouv.fr/IMG/pdf/0902_Vircoulon_FR.pdf
Nous appelons tous ceux qui se sont faits prendre au piège sordide des « Masizi » de sortir la tête haute en déclarant la guerre à la corruption et en faisant de la corruption, 1èreCause Nationale.
Cour Pénale Internationale, (CPI) :
Pour cela, en l’absence de cour suprême mise hors service (HS) par Azali, et la justice étant sous tutelle et/ou rendue au plus offrant, alors que des détournements impliquent également des personnalités de pays étrangers et des intermédiaires mafieux de l’étranger, il faut prévoir non seulement une juridiction complètement indépendante pour statuer et juger tous les faits de corruption nationale mais aussi prévoir la saisie de la Cour Pénale Internationale (CPI) pour tous les crimes de corruption internationale comme les comptes d'enrichissement illicite, les contrats de sociétés offshore et pavillons de complaisance et surtout les affaires de la vente du code téléphonique et des passeports comoriens…
La lutte contre la corruption ne peut jamais être réellement menée par des pouvoirs eux-mêmes corrompus, car ce n'est pas dans leur intérêt ; comme Azali n'osera jamais faire juger et inculper l'ex-président Sambi, au risque de se retrouver, par effet de boomerang, lui-même dans la tourmente de la justice.
La seule option pour les citoyens est de pouvoir imposer ce combat malgré les dirigeants et la traduction de leurs crimes de corruption devant un tribunal international, comme la Cour Pénale Internationale (CPI). C'est le vrai remède pour qu'un jour, ce pays puisse connaître la voie du développement.
Alors, qu'Azali cesse de malmener les Anjouanais (par des brimades, privations de leurs droits y compris salariaux, agressions militaires et autres arrestations…), car comme on dit chez-nous « mataba yahe yahivu », Anjouan ne se soumettra pas aux diktats de son pouvoir et sa dictature de corruption finira dans la poubelle infâme de l'histoire !
Vive l’Union des États des Comores et souveraineté reconnue à chaque île. !
La voix des Anjouanais en colère,
Anli Yachourtu JAFFAR