Une circulaire à point nommé
La publication d’une note circulaire, suspendant le Bureau Exécutif de la FCF, ses démembrements ainsi que ses activités par le ministre de la jeunesse et des sports a suscité beaucoup de remous surtout en dehors des acteurs du football comorien.
En réalité les milieux footballistiques comoriens ont été infectés d’une gangrène depuis fort longtemps au vu et au su de tout le monde sans que personne ne réagît mais on a toujours espéré des lendemains meilleurs.
La commission anticorruption, organe d’Etat, qui s’est toujours trompé d’objectifs en privilégiant les questions de détournements et de vol de caisse souvent confiés à la police judiciaire et aux juges instructeurs n’a jamais pu s’intéresser aux corrupteurs et à leurs complices comme il se devait.
Les dirigeants sportifs et une partie de leurs soutiens se sont toujours recroquevillés sous le parapluie des instances internationales auxquelles est affiliée leur structure pour pérenniser des pratiques peu reluisantes pour le sport en général et comorien en particulier.
L’essentiel n’est pas de participer aux ouvertures des grands événements sportifs mondiaux mais surtout d’assurer l’objectif affiché dans les statuts et les poursuivre dans les faits que ça soit dans les stades ou dans les réunions de désignation des responsables: éduquer les citoyens notamment les jeunes et promouvoir la paix sociale dans un esprit d’équité et de solidarité.
Tous les comoriens ont en mémoire les faits avérés de sabotage, de coupures de rue, de menaces d’innocents ou parfois d’assassinats consécutifs aux événements sportifs locaux sans citer les falsifications de pv , les changements de procédures en plein championnat et les détournements de résultats.
Autant d’indices provocateurs qui montrent au jour le jour que la machine est grippée.
Il est vrai que nos instances sportives ont tissé des relations avec les organisations du sport mondial mais la FCF est comme tout organe enregistré aux Comores, régi surtout par la loi de 1986 portant sur les associations. Elle n’est donc ni une émanation ni un démembrement de la FIFA.
Mais que faire si ce n’est installer de la prévention quand on sait que le but recherché par ces clubs dans leurs bases manœuvres, si cela se confirme, est de pouvoir participer au championnat de la Fédération Africaine de Football.
Les dénouements malheureux de la dernière journée du championnat de la ligue de football de Ngazidja a été tout simplement la goutte d’eau qui a fait déborder le vase malgré les alertes à répétitions lancées à l’endroit des responsables depuis plusieurs années.
Djounaid Djoubeir