Un Comorien circulait en Principauté de Monaco avec un faux-vrai passeport (Passeport français © fotolia) Il est toujours surprenan...
Un Comorien circulait en Principauté de Monaco avec un faux-vrai passeport
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(Passeport français © fotolia) |
Il est toujours surprenant de voir que l’on peut encore circuler, à l’époque des big data centers (centres de données informatiques), avec de faux papiers. Mais un Comorien de 27 ans a eu moins de chance en Principauté.
Cet individu, sans profession ni domicile connu, a été contrôlé le 6 juillet dernier, vers 11 heures, sur la place du Casino. Pour justifier de son identité, il présente un passeport français dont la photo ne correspond pas à la personne qui fait face aux policiers.
"UNE COMMANDE?"
Intrigués, les agents trouvent également son comportement suspect… C’est un faux-vrai passeport! Depuis quand l’usurpateur vivait-il derrière ce camouflage administratif? Les inspecteurs auront rapidement la réponse en lançant leurs recherches sur le système informatique CHEOPS qui répertorie les fichiers d’identité.
Il en résulte une chronologie d’une pièce délivrée officiellement par une préfecture française, mais perdue le 30 juin 2017! Presque une "commande"?
L’imposteur vient de comparaître devant le tribunal correctionnel. Le président demande au prévenu de décliner une nouvelle fois sa véritable identité et de s’expliquer sur l’obtention du document.
À la barre, l’auteur de l’infraction reconnaît qu’il a acheté ce passeport quelque temps auparavant en envoyant une somme d’argent à Mayotte. Il a reçu en retour ce passeport, "car c’est plus facile de travailler avec une pièce d’identité française dans l’Hexagone, comme à Monaco…"
UNE PEINE DE 1.000 EUROS AVEC SURSIS
La représentante du Parquet général montrera compassion et compréhension pour le prévenu dans son réquisitoire en évoquant la situation humaine et précaire de cet homme qui a reconnu les faits.
"Comme Monsieur n’a jamais été condamné, conclura le procureur Alexia Brianti, vous prononcerez une peine symbolique de 1.000 euros que vous assortirez du sursis."
Le tribunal suivra les réquisitions du ministère public, non sans avoir demandé la confiscation du passeport. PAR JEAN-MARIE FIORUCCI - nicematin.com