Mansour Kamardine: "Mayotte compte 52% de sa population d’origine clandestine...les Anjouanais viennent afin de profiter des écoles et des soins médicaux gratuits"
Dans un entretien accordé à causeur, le député LR Mansour Kamardine accuse l'Etat français de « laisser faire le remplacement de population » à Mayotte. Monsieur Kamardine qui a toujours l'habitude de taper sur les comoriens d'Anjouan, laisse croire que 80% de la population de cette ile se retrouverait bientôt à Mayotte. Voici un extrait de son entretien :
Daoud Boughezala. En dix ans, les grands médias ont parlé deux fois de Mayotte : en 2007 lorsque François Baroin, alors ministre de l’Intérieur, avait proposé de remettre en cause le droit du sol afin d’endiguer l’immigration clandestine des Comoriens ; puis cette année après la blague du président Macron sur les embarcations de migrants (« kwassa-kwassa »). Entre-temps, Mayotte est devenue un département français. Rien n’a donc changé ?
Mansour Kamardine. Aujourd’hui, Mayotte compte 52% de sa population d’origine clandestine. C’est le seul territoire de la République française où les immigrés clandestins sont majoritaires. Naissent chaque jour à Mayotte trente enfants, dont 75% ont des parents clandestins. L’émigration à Mayotte provient à 95% de l’île comorienne d’Anjouan. Dans ce passage de l’Océan Indien qui est une autoroute à dix voies et à sens unique, il y a bien sûr les Comoriens mais aussi des Africains des grands lacs, des Pakistanais, des Malgaches. Cette passoire pose un gros problème de sécurité, singulièrement en période d’état d’urgence ! Tous les soirs, des bateaux débarquent les passagers dans le port de Mayotte sans que les policiers censés les contrôler n’aient d’ordinateurs, de détecteurs de métaux, si bien qu’on peut apporter une arme ni vu ni connu !
L’immigration massive est-elle due à la différence de niveau de vie entre Mayotte et son voisin l'Union des Comores ?
Même s’il y a beaucoup de misère aux Comores, ce ne sont pas que les malheureux et les pauvres qui émigrent à Mayotte. Certes, les Anjouanais viennent pour des raisons économiques, afin de profiter des écoles et des soins médicaux gratuits. Il y a plus d’enfants d’origine anjouanaise dans les écoles de Mayotte qu’à Anjouan !
Si la réforme passait, plus de 80% de la population anjouanaise se retrouverait à Mayotte
Mais qui a intérêt à ce que cette vague migratoire perdure ?
Au moins deux Etats : la France – à tout le moins une partie de l’appareil d’Etat – et les Comores. La France, pour ne pas faire de vagues, ferme les yeux et ne repousse pas les émigrés clandestins avec vigueur, ce qui permet de calmer les revendications territoriales des Comores. Paris se contente de faire un peu de gesticulation pour calmer les Mahorais, sans mettre fin à l’immigration illégale. Car les Comores revendiquent leur souveraineté sur Mayotte et, avec beaucoup de cynisme, laissent des kwassa-kwassas pleins d’une trentaine de personnes partir pour la haute mer. Les autorités comoriennes se disent « bon débarras » : s’ils arrivent, tant mieux, s’ils se noient, tant pis… Quant à l’Etat français, son administration est divisée, ce qui donne des projets comme celui que le gouvernement Macron a pour Mayotte.
Quelles sont les grandes lignes de ce plan ?
Ce projet entend créer un visa dit « outremer » mais c’est Mayotte qui est visée. Or, ce visa existe déjà : 95% de ceux qui le demandent l’obtiennent pour aller à Mayotte. Une fois arrivés à Mayotte, ils oublient de rentrer chez eux. Et là, le gouvernement crée un visa outremer concernant le regroupement familial, les étudiants, les malades. En réalité, si cette idée farfelue se mettait en place, plus de 80% de la population anjouanaise se retrouverait à Mayotte par le jeu du regroupement familial ! On est dans une perspective d’envahissement.
N’est-ce pas une manière de régulariser une situation déjà existante ?
C’est triste. Imaginez que 52% de la population métropolitaine soit des immigrés clandestins ; depuis combien de temps Marine Le Pen aurait-elle été élue dans ce cas-là ? Il ne faut pas profiter du fait que les Mahorais n’ont pas les moyens de se défendre pour les massacrer. C’est une politique de remplacement qui ferait de Mayotte un territoire comorien ! Extrait d'un entretien du député Mansour Kamardine à causeur.fr