Les explications oiseuses du porte-parole du « mouvement du 11Août » pour rassurer l'opinion publique sur la mascarade des assises, n...
Les explications oiseuses du porte-parole du « mouvement du 11Août » pour rassurer l'opinion publique sur la mascarade des assises, n'ont rassuré personne. Tout au contraire...
– En effet, personne n'est rassuré de savoir que c'est le « M11 » qui organise ces assises « auxquelles », serait convié le pouvoir ;
– Personne n'est rassuré sur la représentativité des membres de ce mouvement sortis du chapeau : qui et que sont ces vieux chevaux sur le retour pour garantir une réflexion et une analyse saines, objectives et non corrompues de l'histoire depuis l'indépendance ?
– Personne n'est rassuré sur son expertise, à en juger par le galimatias pseudo-sociologique de leur porte-parole sur les questions essentielles.
– Personne n'est rassuré, sur son impartialité, (encore moins nous les Anjouanais), à en juger par sa philosophie de l'unicité de la nation, de la langue et de la culture des Comores etc.
Le « M11 » reprend la conception erronée de la réalité du pays et se perd en conjectures : pourquoi des pays africains créés de toutes pièces, de plusieurs ethnies par la colonisation ont-ils eux le sentiment d'une même nation, alors que ce n'est pas le cas des Comores ? selamente son pauvre porte-parole. Pourtant le « M11 » n'ignore pas les réponses.
Comment peut-il en être autrement ?
– avec la survivance des divisions féodales qui font encore que même à Ngazidja, l'habitant s'affirme d'abord du Mbadjini ou du Mahamet qu'il défend contre vents et marées et qu'un Mgazidja ne fera le anda que dans son village, avec une fille du village.
Comment peut-il en être autrement ?
– avec la vivacité du sentiment anjouanais basé sur l'histoire d'un État-nation multiséculaire
Comment peut-il en être autrement ?
– avec l'absence d'une unité territoriale et à la place, une réalité insulaire sur laquelle se sont édifiés des particularismes culturels indéniables : le anda est le ciment de la société grand-comorienne ; il est inconnu sous cette forme dans les autres îles.Le shingazidja est incompris dans les autres îles.
Azali a dit ceci dans une grande assemblée : « Aux Comores, il y a le mdjomba et le mbaba ; Djanfar est le mbaba des assises sur les énergies et moi j'en suis le mdjomba ». Eh bien, Azali ment et se moque de nous : ce concept de mdjomba qui fait tout pour ses nièces, à la place du père, n'existe pas à Anjouan.
Il faut donc bien ouvrir les yeux et bien identifier les différences et les particularités, pour pouvoir envisager et organiser un vivre ensemble qui garantisse les intérêts de chaque entité et non partir d'une prétendue unité pour mieux nous écraser et tout nous imposer.
On ne peut persuader quelqu'un de faire route avec vous que s'il est persuadé d'y trouver son intérêt et son compte dans la même destination.
Malgré ses allégations, le « mouvement du 11 août » ne peut s'imposer face au pouvoir ni rester indépendant dans ses choix et décisions.
Azali n'est pas assez fou pour donner un fouet pour se faire fouetter.
Pour rassurer l'opinion publique, le « mouvement du 11 août »devrait commencer de faire le bilan des années de pouvoir d'Azali et en particulier du 1er mandat d'Azali, mais aussi des dérives de ce 2èmemandat, par souci d'objectivité et de transparence.
Azali devrait se soumettre en premier, au jeu de la critique et de l'autocritique, s'il est vraiment sincère.
Que le « M11 » et Azali en fassent un bilan sans concession pour qu'ils nous persuadent que ce qu'ils cherchent c'est vraiment l'évolution de ce pays et qu'ils n'oublient surtout pas d'analyser le« SINISTRE NDIMU » qui a consisté à malmener des milliers d’Anjouanais de Moroni, à les parquer au port de Moroni, afin de les expulser (cf. putsch de 1999).
A ce prix seulement, on pourra peut-être accepter la bonne foi des thuriféraires de ces assises.
Vive l’Union des États des Comores et la souveraineté reconnue à chaque île !
La voix des Anjouanais en colère,
Anli Yachourtu JAFFAR