Administration de Ngazidja : Les absences sanctionnées de suspensions voire de licenciements
L’île autonome de Ngazidja vient de déclarer la guerre aux fonctionnaires et autres agents fictifs et fantômes. C’est pourquoi le conseil des commissaires du mardi dernier a pris plusieurs mesures pour nettoyer l’administration du personnel fictif. Désormais, les agents qui travaillent pour le compte de l’île sont sommés de justifier leurs éventuelles absences au travail sous peine d’être suspendus ou licenciés.
Dans un souci d’assainir la fonction publique au niveau de Ngazidja, l’exécutif insulaire a mis en place des contrôles physiques pour essayer de détecter les agents fictifs. Dans cet élan qui vise à «rentabiliser le personnel des administrations» de Ngazidja, le conseil des commissaires du mardi 22 août dernier a vu l’adoption de plusieurs résolutions qui impacteront à coup sûr le fonctionnement de l’île. Dans un document rendu publique le samedi 26 août dernier portant sur des mesures disciplinaires, le secrétaire général de l’exécutif insulaire a listé six points retenus pour purifier l’administration de l’île autonome dirigée par Hassani Hamadi.
On peut lire notamment dans ce document que «des services de contrôle, mobiles ou fixes sont mis en place dans les services qui relèvent du gouvernorat de Ngazidja et que chaque agent ou fonctionnaire de l’île doit s’identifier à un poste de travail, à un chef, à un lieu de travail et des missions spécifiques ou connues». Désormais, tous les services de l’administration de Ngazidja sont priés de se doter d’un cahier obligatoirement pour enregistrer les heures d’arrivée et de départ du personnel.
À propos de cette décision, le document signé par Abdourahim Said Bakar précise que «deux heures d’absence dans la journée sans autorisation, peuvent être considérées comme une journée non travaillée. Trois absences au cours du mois sans justificatif valable peuvent entrainer la suspension de l’agent avec ou sans salaire». Pour corser l’addition et dissuader les absentéistes, le secrétaire général de l’exécutif de Ngazidja, Abdourahim Said Bakar parle de licenciement de l’agent en cas de «trois suspensions au cours d’une période de six mois sans autorisation préalable».
Ngazi Ngome rappelle toutefois que tout agent qui sera frappé d’une de ces mesures aura la possibilité de faire recours devant une commission mise en place et comportant les commissaires à la fonction publique, aux Finances et du chef personnel de l’agent mis en cause. En cas de contentieux, le document faire savoir que le tribunal administratif sera compétent pour statuer en dernier recours. À noter que ces mesures ne concernent pas les services des renseignements, la police et les agents de sécurité ainsi que les services de santé mobile.
Mohamed Youssouf - Photo d'archives