Émergence, une vision pour vivre mieux
En ce début de mandat du président Azali, le mot "émergence"devrait être en vogue et, dans son sens, le plus utile. Mais il s'avère que certains parasites veulent le bannir aux yeux du peuple. Alors, Faut-il un euphémisme pour adoucir le mot ou de la pédagogie pour vanter ses bienfaits? Toujours est-il que le président Azali et maître Larifou, les artisans de ce chantier, ont du pain sur la planche. Et pourtant, l'idée de l'émergence, étant donné la situation actuelle des Comores, ne devrait souffrir d'aucune contestation, loin s'en faut.
Je rappelle que la finalité de l'émergence c'est tout simplement de vivre mieux. Il faut surtout croire, avoir une nette conviction. Mais c'est aussi une question de volonté et de fermeté politique pour le pouvoir en place, d'engager les réformes structurelles et institutionnelles nécessaires. Cela nous oblige à revoir les vieilles recettes de gouvernance des institutions publiques. Car, ce dont il s'agit, ce sont des solutions concrètes pour réduire la pauvreté et booster la croissance. C'est la raison pour laquelle l'investissement et l'innovation doivent être au cœur du débat.
Il faut savoir planifier aujourd'hui pour espérer sortir de la dépendance demain. Cette phrase du président guinéen, Alpha Condé, lors de la Conférence Internationale sur l’Émergence de l'Afrique en Côte d'Ivoire ( 28-30 mars 2017 ), a bien résumé la situation: « l'Union africaine est financée par l'Union européenne, comment voulez-vous parler d'indépendance ?» Tous les axes du développement doivent être exploités de fond en comble. Et tous les obstacles doivent être surmontés, y compris celui de la maudite tournante. Notre constitution, il faut bien le dire, pénalise le développement du pays.
Voilà l'objet de la sensibilisation de l'opinion publique par maître Larifou, en sillonnant nos villes et régions depuis plusieurs mois. Et pendant ce temps-là, les hypocrites de la République, encore eux, tentent de briser cet élan de l'espoir. Ils ont fait de cela leur spécialité, critiquer sans rien proposer et s'acharner contre ceux qui ont une vision pour le pays. Ils ne sont toujours pas prêts à œuvrer pour la croissance, encore moins pour que celle-ci profite à tous les Comoriens.
Je voudrai, pour finir, saluer la volonté et le courage de maître Larifou qui, contre vents et marées, continue de se battre pour un avenir meilleur de nos générations futures.
Ouzali Halidi ( Paris )
Ouzali Halidi ( Paris )