Crise AB-Aviation/Anacm : Ce jeu de cirque au sommet de l’Etat
La non-exécution par le directeur de l’Anacm de la décision prise par le vice-président en charge du ministère des transports au nom de l’Etat comorien semble ne pas poser de problème aux autorités n’ont pris aucune mesure. Le président de la république vient encore une fois de designer des membres de son cabinet sur l’affaire.
A Gauche: Jean Marc et Mme Azali et à Droite Azali |
Azali Assoumani a-t-il changé son fusil d’épaule ou maintient-il toujours sa position de résoudre « définitivement » le contentieux ? De source gouvernementale, nous avons appris que le dossier Ab-Avaition/Anacm est confié au cabinet du président de la république par ce dernier. Et ce, malgré le « dernier » coup de sifflet donné par le vice-président en charge des transports, jeudi 2 mars au nom de l’Etat.
C’est au cours du dernier conseil des ministres que le président de la république aurait pris sa énième initiative de résoudre la crise en désignant des membres de son cabinet. Une information confirmée par l’un de ses conseillers qui refuse de nous en dire plus à part qu’ils soient chargés de résoudre les crises Ab-Aviation/Anacm et Comores Telecom/Telma.
Ceci dit, soit-dit en passant, que le vice-président Abdallah Sarouma en charge des transports et des télécommunications, qui agit à hue et à dia dans ces deux dossiers, ne semble en mesure de se faire entendre en tant qu’autorité de tutelle de ces deux importants départements.
A LIRE AUSSI: Jean-Marc Heintz a pris le gouvernement en otage
Comme nous l’avons souligné ci-haut, ce n’est pas la première, et peut-être pas la dernière fois que la présidence tente de stopper Jean-Marc Heintz sur sa vendetta contre Ab-Aviation depuis le 15 janvier. L’affaire a d’abord été à la vice-présidence des transports, puis au parlement, puis à la présidence, puis à la vice-présidence et aujourd’hui à nouveau à la présidence. N’est-ce pas un peu trop que l’Etat se laisse tourner en pirouette, depuis maintenant deux mois, par un directeur général d’un établissement public ? Eu égard aux multiples rebondissements de cette affaire, on peut dire sans risque de se tromper que l’autorité de l’Etat est sérieusement mise à mal. Et cela risque de laisser des séquelles
Toufé Maecha, La Gazette des Comores