La sentence est tombée ce mercredi 24 novembre 2016 au Palais d'Injustice de Moroni. L'affaire opposant la société CBE aux anciens ...
La sentence est tombée ce mercredi 24 novembre 2016 au Palais d'Injustice de Moroni. L'affaire opposant la société CBE aux anciens Vice-Président Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou et Nourdine Bourhane au sujet de l'attribution de 5 marchés de 12 milliards de francs comoriens à la société Colas par contrat de gré à gré en violation des textes régissant les marchés publics a été renvoyée en janvier 2017 à une date indéfinie.
Le renvoi a été décidé alors que toutes les parties étaient présentes. Cette affaire date de la présidence d'Ikililou et constitue l'un des symboles de la "bonne gouvernance économique et financière" telle qu'elle est définie par le prochain Prix Nobel d'Economie le Docteur Saïd Abdillah Saïd Ahmed. Le patron de CBE, Mahamoud Ali Mohamed, avait préféré faire profil bas à l'époque par réalisme et n'avait pas daigné porter l'affaire devant les tribunaux. Mamadou et Nourdine Bourhane n'étant plus aux affaires, le patron de CBE a cru bon d'assigner ces personnalités en justice pensant que les juges étaient (enfin) libres de dire le droit.
Mahamoud Ali Mohamed qui est également Président du parti politique ANC feignait de croire à un procès équitable. C'est méconnaître les réalités politico-judiciaires comoriennes. Cette assignation fut un cadeau tombé du ciel pour le régime d'AZALI. Les gens de la CRC allaient pouvoir dire que la justice faisait enfin son travail! Maître Fahami pouvait fanfaronner devant les siens :"Moi Ministre de la Justice, tout comorien répondra de ses actes devant la justice quel que soit son statut!" La ruse avait produit les effets escomptés pendant quelques jours. Les esprits faibles étaient tombés dans le panneau.
Il est de mon devoir de rappeler à mes concitoyens qu'il n y a rien à espérer de ce régime, particulièrement en matière de justice. Mamadou avait l'habitude de s'écrier "Narido sitiriyana" (ne nous couvrons pas réciproquement d'ignominies pour nos turpitudes) chaque fois que ses turpitudes étaient étalées sur la place publique. Assoumani AZALI a reçu son message 5 sur 5. Sous AZALI, Mamadou, Nourdine Bourhane, Ikiliou et Hadidja Aboubacar ne connaîtront jamais l'ignominie d la prison. Idem si le Président était Fahami, Mouigni Baraka ou Mtara. Azali a bien intégré l'adage comorien "eya djusa bwe yetsohundra nyonha" (celui qui soulève une pierre trouve un serpent). Chacun de ces voyous a des dossiers sur les autres. Sans oublier les dossiers qui sont déjà connus du grand public :
AZALI : Code 269
SAMBI : Projet Habitat, vente de la nationalité, destruction de l'hôtel Galawa
MAMADOU : Boule Mining (pétrole), Colas, TELMA, Lafarge
MTARA : Boule Mining
Mouigni Baraka : Douane
Hadidja Aboubacar épouse IKILILOU : Opération Riyali
Par ailleurs, il faut noter que la justice aux ordres d'AZALI n'oserait pas instruire un procès contre Mamadou et Nourdine Bourhane pour violation du code du marché public alors que le l'actuel Vice-Président chargé du Ministère de l'Economie, du Plan, de l'Energie, de l'Industrie, de l'Artisanat, du Tourisme, des Investissements, du Secteur Privé et des Affaires Foncière Djaafar Ahmed a attribué avec la plus grande des légèretés un marché de 5 milliards de francs comoriens à Salama International Trading FZE sans appel d'offres. C'est "Je te tiens tu me tiens par la barbichette!" Dans un pays normal la population serait descendue dans la rue pour régler leurs comptes à ces politiques et juges pourris.
Dans un pays normal, le peuple aurait incendié le palais d'injustice de Moroni et aurait jeté les cadavres de Mamadou, Nourdine Bourhane avant d'aller occuper Beit Salam. Mais les Comores, c'est un pays spécial. C'est un peuple pacifique, paraît-il. En fait c'est un peuple qui n'a pas les moyens de reconnaître et de défendre ses intérêts. Il saura se montrer reconnaissant envers celui qui lui ouvrira les yeux et qui le débarrassera de ses bourreaux. Un tribunal spécial composé de magistrats étrangers devra juger les scandales financiers de ces vingt dernières années.
Les coupables doivent être punis sévèrement : saisie des biens mal acquis aux Comores et à l'étranger, lourdes peines d'emprisonnement voire la peine de mort pour les plus voraces d'entre eux. Soulé Boina Mroimgou a été fusillé pour avoir tué 2 personnes. Pourquoi alors épargner la vie de ceux qui ont tué tout un pays? Ces Très Grands Voleurs sont responsables de la mort de nos compatriotes dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte et en mer méditerranée. La vie de ces bandits n'a pas plus de valeur que celle de ces innocents qui se noient en fuyant la misère. Ils ne méritent pas cependant d'être fusillé. Ce serait leur faire un honneur qu'ils ne méritent pas. Ils doivent être pendus comme ce qu'ils sont, c'est à dire des vulgaires bandits à la place Ajao. Oui il faut infliger à ces bandits la pire des ignominies à l'endroit exact qui était le théâtre de leurs fanfaronnades. Oui il faut aussi rendre justice à la Place Ajao.
Mdjassiri Mohamed
Article publié à 00h30 et mis à jour à 17h30
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