Humanitaire: Madagascar mise sur les drones
A Madagascar, le Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC) a pu acquérir trois drones (27 000 euros d’investissement financés par l’Unicef) en service depuis quelques mois. Objectif : joindre les zones isolées, sauver des vies et évaluer plus rapidement les dégâts après des catastrophes comme les inondations ou les cyclones qui touchent périodiquement la Grande Île.
En quelques secondes, les drones équipés de leurs caméras simples ou thermiques, s’élèvent au-dessus des rizières malgaches. Sous l’œil attentif du pilote et des analystes du BNGRC chargés d’étudier les images. Depuis le mois de janvier, les drones ont déjà effectué une vingtaine de missions.
« Ça nous permet en un temps record d’accéder aux sites et de pouvoir apporter les réponses immédiatement. Et ça pourrait être utile en cas de cyclone, d’inondation, de rupture de barrage ou bien de coupure de route… », détaille le secrétaire exécutif du BNGRC, Thierry Venty.
Le drone, l’avenir dans les crises humanitaires
Car à Madagascar, recueillir les informations primordiales pour gérer les secours peut s’avérer compliqué ou risqué. « Il n’y a pas beaucoup de routes, souvent les routes sont en mauvais état, quand on passe sur les pistes, c’est encore pire. On a effectivement des difficultés à projeter des éléments sur le terrain, on a même des zones qui sont quasiment inaccessibles et là le drone, on va dire, à longue vie devant lui », explique le lieutenant-colonel Philippe Risser, coopérant français et conseiller du BNGRC.
Pour les spécialistes des interventions d’urgence, les drones représentent l’avenir dans les crises humanitaires pour les pays en voie de développement. Car ils sont moins chers que les hélicoptères (qui coûtent entre 800 et 1 500 euros l’heure alors qu’un drone ne nécessite que de recharger une batterie).
Toutefois, ces drones ne disposent que d’un rayon d’action de trois ou trois kilomètres et d’une batterie de 20 minutes. Pour l’instant le pays n’a pas les fonds pour investir dans des engins plus performants. Par RFI