Crise à l’Assemblée Nationale: Les accusations éhontées des députés
La crise qui sévit actuellement au niveau de l’Assemblée nationale, écorne son image, et va en conséquence sur le fonctionnement de l’institution. En effet, la naissance d’une fronde la semaine dernière a littéralement mise en cause les activités parlementaires. Et certains députés accusent le titulaire du perchoir de mener une gestion solitaire des ressources de l’hémicycle.
Sans règlement intérieurs depuis deux, avec un mandat du bureau expiré, une loi votée sous la tension et une accusation d’usurpation de nom, l’assemblée nationale est dans la tourmente. Les honorables députés ont trouvé le bon scénario pour parler de la crise qui se vie à l’assemblé depuis deux ans. Après le vote contesté du projet de loi autorisant le président à ratifier la COP21, d’autres sujets brulant commencent à émerger sous fond de crise.
Le plus dure dans cette affaire en est que c’est la majorité qui se proclame présidentielle qui a boycotté la séance plénière. « La majorité parlementaire que nous sommes ont demandé que l’assemblée doit être l’exemple en matière de loi. Pourtant, depuis deux ans, il n’y a pas un règlement intérieur à l’assemblée. Pourtant ce règlement est déjà étudié en commission mais le problème en est que, ce règlement intérieur a dit clairement que le bureau de l’assemblée doit être renouvelé chaque année. Et il y a des gens qui sont dans ce bureau qui savent clairement, qu’ils ne seront pas réélus et ils bloquent le vote du règlement intérieur », a-t-il expliqué le député Nassim Hamadi.
Opposant au vote du projet de loi autorisant le président à ratifier la COP2, le député Nassim déclare que « le bureau de l’assemblé se constitue comme la justice et se permet de statuer qui doit être député ou pas. S’il y a une plainte contre un député, comme on l’attend ici qu’il y a usurpation de nom, le bureau n’avait qu’attendre que la cour se prononce. Mais non supprimer certain député dans la liste sans consulté qui que ce soit », a-t-il lâché le député de Nyumakelé, avant de déclarer qu’ils vont saisir la justice.
Une réaction jugée contradictoire par le député Oumouri Hassani qui s’étonne de ceux qui se déclarent majorité présidentielle. « C’est vraiment étonnant qu’un député qui se déclare de la majorité présidentielle ne vote pas le projet de loi autorisant le président à ratifier la COP21 et accepte de faire partie de la délégation présidentielle pour soumettre cette même ratification au monde entier au COP22. Où est la logique ? Qui est de la majorité ceux qui ont voté ou ce qui n’ont pas voté ? », S’est demande-il.
Sans règlement intérieur, ni renouvèlement du bureau depuis presque un an, les députés de la majorité veulent que cette anomalie soit résolut et que l’élection du nouveau bureau soit fait le plus rapide possible. « Cet élection aura lieu même si des têtes vont tomber », a-t-il averti le député Nassim Hamadi.
Nakidine Hassane